Jérémie a introduit, comme je l'ai dit, une condamnation quant aux pères, afin qu'il puisse rendre les Juifs de son âge honteux d'eux-mêmes, de peur qu'ils n'imitent l'exemple de ceux qu'ils voyaient désobéir à Dieu. Il montre pourtant que Dieu serait réconcilié avec eux, à condition qu'ils se repentent du cœur; comme s'il avait dit: «Vos pères ont en effet provoqué, pendant de nombreuses années, et même pendant des siècles, la vengeance de Dieu; mais comme il est toujours enclin à la miséricorde, il est prêt à vous pardonner, si seulement vous cessez de suivre vos pères et revenez vers lui. Bref, il leur promet pardon pour le temps passé, s'ils se tournaient vers Dieu.

Si en entendant vous entendez , dit-il, afin de ne porter aucun fardeau à travers les portes de cette ville le jour du sabbat- jour , et sanctifier (ceci est lié à "entendre") le jour du sabbat, afin que vous ne travailliez pas dessus; puis entreront par les portes de cette ville, les rois et les princes , etc . Il leur promet d'abord une perpétuité quant au royaume; et c'était le principal bonheur du peuple d'avoir un roi de la postérité de David; car ainsi ils voyaient comme de leurs yeux la faveur de Dieu présente, avec eux, dans la mesure où David et sa postérité étaient des gages visibles de la faveur de Dieu. Et nous devons aussi nous rappeler que ce royaume était un type de royaume meilleur, qui n'avait pas encore été clairement découvert. Par conséquent, dans la postérité de David, les Juifs ont vu Christ, jusqu'à ce qu'il soit manifesté. C'est pourquoi j'ai dit qu'ils étaient malheureux sans roi et que la perpétuité du royaume était une partie essentielle de leur bonheur. C'est la raison pour laquelle Jérémie met maintenant devant eux, comme un avantage singulier, la continuation du royaume de David parmi eux, à condition qu'ils aient observé le jour du sabbat: et ainsi Dieu n'a pas seulement exigé strictement ce qu'il avait un droit à faire, mais aussi les séduisit par la douceur de sa promesse, selon sa manière habituelle. Il peut en effet commander en un mot ce qu'il veut; mais quand il nous invite par des promesses, il a égard à notre infirmité.

Continue après la publicité
Continue après la publicité