Le Prophète mentionne ici une sorte de péché; car, bien que les Juifs aient allumé la colère de Dieu de nombreuses et même d’innombrables manières, ils se sont surtout procuré un jugement sévère par leurs superstitions. Ils manifestaient en effet leur mépris de Dieu par l'adultère, le vol et le pillage, mais d'une manière moins directe; car lorsqu'ils s'abandonnèrent aux superstitions des Gentils, ils secouèrent ainsi le joug de Dieu, comme s'ils témoignaient ouvertement qu'il n'était plus leur Dieu. Et nous savons que rien n'est tant apprécié et approuvé par Dieu qu'une attention sincère à la vraie piété; c'est pourquoi l'Église apprend dans le premier tableau de la Loi comment il doit être adoré. C'est la raison pour laquelle le Prophète rappelle surtout aux Juifs ici qu'ils s'étaient, à cet égard, rebelles contre Dieu, parce qu'il ne pouvait pas les ramener de leurs superstitions corrompues. Il ne les absout pas en même temps d'autres péchés; mais il mentionne celui-ci, afin qu'ils puissent comprendre, qu'ils n'étaient pas seulement en partie, mais tout à fait rebelles contre Dieu; car ils s'éloignaient entièrement de lui en viciant son culte par de méchantes superstitions. Nous devons donc garder à l'esprit que les Juifs n'ont pas été condamnés pour quelques petits délits, mais accusés du plus odieux des péchés; car ils étaient devenus des briseurs d'alliances et des apostats, et avaient abandonné Dieu lui-même et sa loi.

Il dit: Ne marchez pas après des dieux étrangers pour les servir et les adorer Il a souligné, comme du doigt, à quel point leur impiété avait été grossière; car ils s'étaient livrés aux idoles, afin de les servir avec bassesse; ils s'y étaient entièrement dévoués. Ce n'était pas alors une erreur excusable, mais une trahison manifeste. Il ajoute: Ne me provoque pas par le travail de vos mains Sans doute le Prophète entendait-il par ces mots confirmer ce qui a déjà été dit, que l'idolâtrie est devant Dieu et méchanceté intolérable: et en même temps il montre, qu'ils n'avaient pas péché par ignorance, car ils avaient été rappelés avec le temps l'atrocité de ce péché. Comme ils n'avaient pas alors cessé leurs superstitions, ils furent ainsi reconnus coupables d'une folie diabolique, car ils craignaient de ne pas provoquer Dieu contre eux. Et il dit, par le travail de vos mains; et ainsi il parle avec mépris ou plutôt avec reproche des idoles. Ils les appelaient des dieux, non pas qu'ils ignoraient que c'étaient des statues curieusement faites de bois et de pierre, ou de quelque autre matériau; mais ils pensaient toujours que la divinité était liée à eux, car ils croyaient que Dieu était ainsi adoré à juste titre. Maintenant, alors, le Prophète les appelle le travail des mains, comme s'il avait dit: «Si les Juifs eux-mêmes ne sont rien, les idoles sont moins que rien; car ils ne sont que le travail des mains. Et cette façon de parler se produit souvent dans les prophètes, par lesquels Dieu entendait se débarrasser de la stupidité des hommes, devenus tout à fait insensés par eux-mêmes; comme s'il avait dit: «N'avez-vous pas une parcelle de compréhension juste en vous? ne savez-vous pas que ce que vous adorez est l'œuvre de vos propres mains? et que peuvent faire vos mains? car que faites-vous vous-mêmes? Nous percevons maintenant ce que le Prophète avait en vue en utilisant ces mots.

Il y a, encore une fois; une promesse donnée, Je ne vous ferai pas de mal Dieu déclare par ces paroles qu'ils seraient exempts de tout trouble et détresse, s'ils continuaient à marcher selon le règle de la vraie religion; et ainsi il laisse entendre que quels que soient les maux qu'ils avaient déjà endurés, et auraient à endurer par la suite, ne pouvaient être imputés qu'à leur propre perversité, car Dieu avait de son plein gré promis de les épargner, à condition qu'ils s'écartent de leur propre perversité. mauvaises façons. Et une telle espérance doit surtout nous encourager à nous repentir, car nous voyons que Dieu est prêt à nous recevoir et cherche la réconciliation avec nous, et est toujours prêt à pardonner tous nos péchés, pourvu que nous revenions du cœur vers lui; et il semble ne pas vouloir infliger de punition. Ici encore l'impiété du peuple est plus pleinement prouvée, car il a refusé de recevoir de Dieu cette précieuse faveur. Ça suit, -

Continue après la publicité
Continue après la publicité