Jérémie montre ici que la sentence prononcée contre lui par les prêtres et les faux prophètes a été bientôt changée. Ils l'avaient bien entendu, et avaient donné une apparence de docilité, comme c'est le cas des hypocrites qui assistent un temps; mais ils s'exaspéraient contre Dieu, et comme leur esprit était auparavant malin, ils étaient rendus bien pires en entendant. C'est ainsi arrivé aux prêtres et aux faux prophètes, et dans leur rage aveugle, ils ont condamné à mort le saint Prophète. Il dit maintenant qu’il a été acquitté par les princes et les conseillers du roi, ainsi que par les votes du peuple. Le peuple l'avait, en effet, récemment condamné, mais il avait été emporté par la vaine pompe et la splendeur des prêtres et des prophètes; quand ils virent ceux-ci si irrités contre Jérémie, ils ne purent se résoudre à enquêter sur la cause. Ainsi les gens ordinaires sont toujours aveuglés par les préjugés, de sorte qu'ils n'examinent pas la question elle-même. C'est ainsi que Jérémie a été condamné. Nous avons dit que le peuple était par lui-même calme et paisible; mais les prophètes et les prêtres étaient les fermiers, et c'est pourquoi le peuple donna immédiatement son consentement. Mais en présence des princes, ils allèrent dans une direction contraire.

Ce passage, en bref, nous enseigne à quel point les dirigeants sont malicieux quand on ne tient pas compte de l'équité ou de la justice; et cela nous enseigne également combien il est souhaitable d'avoir des dirigeants honnêtes et tempérés, qui défendent ce qui est bon et juste, et aident les misérables et les opprimés. Mais nous voyons qu'il n'y a rien de stable ou de fixe dans les gens ordinaires; car ils sont portés çà et là comme le vent qui souffle maintenant de ce quartier et ensuite de là.

Mais nous devons remarquer cette clause, que Jérémie n'était pas digne de mort, (169) parce qu'il avait parlé au nom de Jéhovah Ils ont ainsi confessé que tout ce qui venait de Dieu aurait dû être reçu, et que les hommes étaient fous qui s'opposaient aux serviteurs de Dieu, car ils se sont précipités tête baissée dans leur propre destruction.

Nous pouvons donc déduire une vérité utile, que tout ce que Dieu a commandé doit, sans exception, être reçu avec révérence, et que son nom est digne d'une telle considération, que nous ne devons rien tenter contre ses serviteurs et ses prophètes. Or, parler au nom de Jéhovah n'est rien d'autre que de déclarer fidèlement ce que Dieu a commandé. Les faux prophètes, en effet, ont pris le nom de Dieu, mais ils l'ont fait à tort; mais les gens reconnaissent ici que Jérémie était un vrai prophète, qui ne s’est pas enfoncé présomptueusement en lui-même, ni a faussement prétendu le nom de Dieu, mais qui a rempli sincèrement les devoirs de sa fonction. Ça suit, -

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