Le Prophète, après avoir dénoncé le jugement de Dieu sur ceux qui sont restés dans leur propre pays ainsi que sur les exilés, souscrit à cette raison, car ils n'ont pas écouté la parole du Seigneur; et c'était un péché le plus grave. Bien que l'ignorance ne soit pas une excuse devant Dieu, car ceux qui sont sans loi doivent périr; cependant le serviteur qui connaissait la volonté de son Seigneur et ne l’a pas fait, sera battu de plusieurs coups. Et plus la grâce de Dieu est abondante en nous appelant à la bonne voie du salut, plus notre ingratitude est basse lorsque nous fermons nos oreilles et négligeons l’inquiétude et le souci qu’il manifeste pour notre salut. Sachez donc que rien n'est moins tolérable que le rejet de la parole prophétique.

Et nous devons remarquer ce qui suit, que je leur ai envoyé par mes serviteurs les prophètes Les Juifs auraient pu autrement objecter et dire qu'ils n'avaient pas l'intention de se rebeller contre Dieu, mais qu'il y avait de nombreuses disputes parmi les prophètes. De peur donc qu'ils ne cherchent une évasion par une prétention de ce genre, il dit que la parole, apportée par ses ministres et témoins les prophètes, ne méritait pas moins de révérence que si des anges descendaient du ciel vers eux. Et ce passage sert à montrer l'usage de la doctrine extérieure, que les fanatiques méprisent, pensant que le mot caché suffit, c'est-à-dire tout ce qu'ils peuvent rêver. Mais Dieu prouve ainsi l'obéissance de notre foi, tandis qu'il nous gouverne par la main et le travail des hommes. Quiconque rejette alors les fidèles maîtres de la parole montre qu'il méprise Dieu lui-même. La signification est que Dieu définit sa parole, non comme un oracle d'aucune sorte, mais comme la doctrine qui a été déposée auprès des enseignants fidèles.

Il ajoute ensuite, se levant tôt et envoyant La métaphore est tirée d'hommes séducteurs et diligents. Nous savons en effet que Dieu ne se réveille jamais et ne change jamais de place; mais il ne pouvait pas autrement exprimer son souci paternel envers son peuple, comme s'il avait dit, qu'il était sagement occupé à les réprimander. Et ainsi le plus inexcusable était rendu la paresse du peuple; car Dieu s'empressa en quelque sorte de se lever de bonne heure, comme ceux qui n'épargnent aucun travail, mais se privent volontairement d'une partie de leur sommeil, afin d'achever leur travail ou leur voyage. Comme Dieu a alors manifesté tant de diligence pour assurer le bien-être des hommes, le plus honteux est la paresse des hommes, lorsqu'ils deviennent sourds, ou ne sont pas émus, mais restent dans leur indifférence. Il suit maintenant, -

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