Ces deux versets sont liés ensemble et ont été mal divisés, car la phrase n'est pas complète. En premier lieu, nous avons, Encore faut-il entendre, mais quoi? la voix de la joie, etc., comme nous le trouvons dans le verset suivant. Jérémie confirme dans son ensemble ce qu'il avait enseigné concernant le retour du peuple, car il y avait besoin de nombreux et solides appuis, que les fidèles pourraient continuer dans leur cours avec confiance Il était en effet difficile de trouver du courage sous une si grande calamité; et si elles avaient respiré pendant une courte saison, de nouvelles épreuves surgissant constamment auraient pu les abattre et les prosterner. Il n'est donc pas étonnant que le Prophète parle ici de façon diffuse de cette faveur jugée incroyable; et alors le souvenir de celui-ci n'aurait peut-être pas toujours été fixé dans le cœur des fidèles, si une confirmation répétée n'avait été donnée.

Il présente à nouveau Dieu comme l'orateur, afin que la promesse ait plus d'effet. Encore une fois, dit-il, sera entendu ici - même dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem - la voix de la joie, etc. Il répète ce que nous avons remarqué hier, à savoir que les Juifs ont mis tous les obstacles qu'ils pouvaient sur le chemin de leur restauration. L’étroitesse de nos cœurs, nous le savons, exclut en quelque sorte une entrée en faveur de Dieu; car étant remplis, non, gonflés d’incrédulité, nous ne souffrons pas que la grâce de Dieu entre en nous. Ainsi les Juifs, en décourageant et en s'imaginant que leur calamité était incurable, et qu'aucun remède n'était à prévoir, rejetèrent autant qu'ils le pouvaient la faveur promise de la délivrance. C'est donc ce que le Prophète leur reproche encore, dit que tout le pays et toutes les villes ont été détruits, de sorte que ni homme ni bête ne sont restés. C'était, en effet, le fait à ce moment-là, et les Juifs avaient parlé correctement; mais comme il a été dit hier, les impies ne ressentent jamais les fléaux de Dieu sans se précipiter tête baissée dans le désespoir. Alors ce qui est condensé, c'est que les Juifs pensaient qu'ils devaient périr sans aucun espoir de délivrance. C'est pourquoi le Prophète ici réprouve leur incrédulité et les exhorte en même temps à entretenir l'espérance. Mais il témoigne que la grâce de Dieu surpasserait toute leur méchanceté.

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