Il répète à peu près les mêmes mots, mais pourtant il se rapproche du sujet, car il nomme les ennemis dont il avait parlé indéfiniment auparavant. Il avait en effet dit qu'ils seraient cruels, rechercheraient leur mort et ne seraient pas satisfaits autrement. Il répète encore la même chose par souci de confirmation; mais il ajoute ensuite que ces ennemis seraient les soldats du roi de Babylone, même les Chaldéens. Il montre alors, comme du doigt, aux Juifs leur calamité, de peur qu'ils ne se livrent, comme d'habitude, à l'espoir de la sécurité. Il ne déclare donc pas en général qu'ils seraient punis et que des ennemis viendraient cruellement les détruire; mais il désigne l'armée du roi de Babylone, et dit que les Chaldéens viendraient, armés par Dieu et combattant sous sa bannière, et prendraient la ville et détruiraient tout le royaume.

Mais à mesure que les Chaldéens étaient partis, la confiance et la sécurité des Juifs avaient augmenté, car ils pensaient qu'ils étaient maintenant libérés du danger. La cause de ce départ était que les Égyptiens avaient rassemblé une armée pour aider les Juifs, ou plutôt pour pourvoir par anticipation, à leur propre sécurité. Il y avait une alliance, on le sait, à cette époque entre les Juifs et les Egyptiens; et le but des deux était de se fortifier contre le roi de Babylone. Les Egyptiens ne se souciaient guère des Juifs, mais une autre raison les influençait; car il était bien connu que dès que les Chaldéens auraient terminé la guerre juive, ils attaqueraient l'Égypte. Maintenant, ils pensaient que ce serait un avantage pour eux de s'engager avec l'armée babylonienne en relation avec les Juifs; car ils auraient dû combattre seuls si Nebucadnetsar avait remporté la victoire; non, les Juifs eux-mêmes auraient été contraints d'aider à soumettre l'Égypte. Les Égyptiens, après avoir bien pesé ces choses, rassemblèrent donc une grande armée. Les Babyloniens, ayant entendu le rapport, allèrent à leur rencontre. Ainsi le siège de la ville a été laissé. Les Juifs jubilaient comme s'ils avaient échappé à tout danger. Par conséquent, le Prophète se moque de leur folie en pensant qu'ils seraient maintenant dans la paix et la tranquillité, parce que les Chaldéens sont partis d'eux, parce qu'ils ont quitté pour un temps le ville, et monta vers l'Égypte. Bien que alors, dit-il, (la particule doit être prise de manière négative), ils ont ascensionnés de vous, pourtant Dieu vous livrera entre leurs mains.

Nous voyons maintenant que Jérémie n'a épargné ni le roi ni les princes; et ainsi nous devons remarquer la puissance du Saint-Esprit, qui régnait dans le cœur des prophètes, car ils s'adressaient hardiment, non seulement aux gens ordinaires, mais aussi aux rois et aux princes. Comme alors nous trouvons le Prophète dénonçant, avec tant de courage, le jugement de Dieu sur le roi et les principaux hommes, faites-nous savoir, qu'aucun n'est apte à régner dans l'Église, à moins d'être doué de tant de fermeté que non. n'en craindre aucun, et ne se laisser décourager par aucun pouvoir, pour ne pas réprimander hardiment les plus hauts et les plus bas. Ça suit -

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