Le Prophète poursuit toujours le même sujet; car il réprouve l'hypocrisie des Israélites, parce qu'ils n'ont cherché à s'acquitter de leur devoir envers Dieu que par des cérémonies extérieures, tandis que leur cœur était plein de tromperies et de toute sorte d'impiété et de méchanceté. C'est pourquoi il dit que Dieu a exigé cela des Juifs, - de labourer à nouveau la jachère, et non de semer parmi les épines.

C'est une comparaison la plus appropriée; car l'Écriture nous compare souvent à un champ, quand elle nous représente comme héritage de Dieu; et nous avons été choisis par Dieu comme un peuple particulier à cette fin - afin qu'il récolte du fruit de nous, comme un cultivateur récolte les produits de ses champs. Nous ne pouvons en effet rien ajouter à ce qu'est Dieu; mais il y a un fruit qu'il réclame; afin que toute notre vie soit consacrée à sa gloire. Dieu ne voudrait donc pas que nous soyons oisifs et stériles, mais que nous produisions du fruit. Mais que font les hypocrites? Ils sèment; c'est-à-dire qu'ils manifestent une certaine inquiétude, oui, ils prétendent une grande ardeur, quand Dieu les exhorte à se repentir, ou quand il les invite. Ils font alors une grande agitation; pourtant ils gâchent tout par leurs propres mélanges, de la même manière que si l'on répandait sa semence parmi les épines: mais il ne sera d'aucune utilité de jeter la semence parmi les épines; car le terrain doit être bien défriché et préparé. C'est pourquoi Dieu rit pour mépriser ces soins et cette diligence absurdes, dont les hypocrites s'enorgueillissent, et dit qu'ils s'affairent sans aucun avantage; car il en est de même, comme si un cultivateur avait entièrement perdu sa semence; car lorsque le sol est plein de ronces et d'épines, la semence, bien qu'elle puisse pousser pendant un certain temps, ne peut pas encore porter de fruit. Pour cette raison, Dieu demande aux Israélites de labourer les jachères; (100) comme s'il avait dit, qu'ils étaient comme un sol rugueux, plein d'épines, et que donc il y avait besoin d'une culture inhabituelle et nullement commune; car quand les épines et les ronces poussent dans un champ, quel avantage y aura-t-il d'y jeter des graines? Non, un champ ne peut pas être bien préparé par la charrue seule, de manière à produire des fruits; mais beaucoup de travail est également nécessaire, comme c'est le cas pour les jachères, qui sont appelées essarter dans notre langage.

Le Prophète laisse entendre alors que le peuple s'était endurci dans ses vices, et qu'il n'était pas seulement plein de vices, comme un champ laissé sans culture pendant deux ans; mais que leurs vices étaient si profonds qu'ils ne pouvaient être bien éliminés par le labour seul, sauf s'ils étaient tirés par les racines, comme ils étaient comme des épines et des ronces, qui poussent dans un champ depuis de nombreuses années. Nous voyons donc que non seulement l'impiété et le mépris de Dieu, et d'autres péchés du peuple d'Israël, sont mentionnés par le Prophète, mais aussi leur perversité; car ils s'étaient si endurcis pendant de nombreuses années dans leurs vices, qu'il y avait besoin non seulement de la charrue, mais aussi d'autres instruments pour arracher les épines, pour éradiquer ces vices qui avaient formé de profondes racines. Comme alors, il les avait prévenus auparavant, qu'ils travailleraient en vain s'ils ne retournaient à Dieu avec sincérité de cœur et n'acceptaient en lui; donc ici il les invite à examiner leur vie, afin qu'ils ne puissent pas rejeter leur semence, comme des hypocrites, qui reconnaissent formellement leurs péchés. C'est pourquoi il leur demande de se débarrasser entièrement de leurs vices, qui étaient cachés à l'intérieur, selon ce qu'ils font, qui déchirent des épines et des ronces dans un champ longtemps négligé et laissé sans être cultivé. Il suit maintenant -

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