On nous montre ici la fermeté du Prophète, qu'il a hésité à ne pas rejeter, ce que Nebuzaradan lui a gentiment offert, et pourtant il aurait pu commettre une grande offense en faisant la lumière, pour ainsi dire, sur la Chaldée. C'était, on le sait, un pays très agréable et très fertile; et les tyrans ne peuvent supporter leur générosité pour être méprisés; car quand ils se plaisent à honorer quelqu'un, quelque peu soit ce qu'ils offrent, s'il refuse, ils le considèrent comme un déshonneur qui leur est fait. Le Prophète aurait donc pu être vaincu par la modestie et la peur, afin de partir en Chaldée. Qu'il ose simplement refuser l'offre, et demander qu'il puisse habiter dans son propre pays, était une preuve et une évidence qu'il avait plus de souci pour la religion, et plus de souci pour l'Église de Dieu, que pour toutes les faveurs des hommes, et tout ce qu'il aurait pu espérer de la richesse de Babylone et de la Chaldée.

Nous voyons donc que le Prophète, en recevant des cadeaux, n’a accepté que ce qu’il savait être au bénéfice de l’Église de Dieu. En même temps, il a fait la lumière sur l'offense qu'il aurait pu commettre, quand il a choisi de rester dans son propre pays; car, comme nous l'avons dit, c'était comme s'il érigeait un étendard pour inviter les Juifs à revenir, et ainsi prouver la vérité de sa prophétie selon laquelle leur exil était temporaire, dont la fin était à espérer après soixante-dix ans. C'est pourquoi il dit qu'il est allé à Guedalia, et qu'il a habité au milieu du peuple, même de ceux qui sont restés dans le pays. Ça suit, -

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