Le Prophète montre à nouveau d'où la destruction devait venir sur les Babyloniens. Il ne mentionne en effet pas Cyrus, comme le fait Isaïe (Ésaïe 44:28), ni les Perses; mais il souligne évidemment les Mèdes, quand il dit qu'un peuple viendrait du nord Il ajoute: une grande nation et de nombreux rois ou puissants ; et enfin, des côtés de la terre. Il est en effet certain que la guerre s'est déroulée sous la bannière et le commandement de Cyrus et Darius. Cyrus était le chef, mais Darius, en raison de son âge, était considéré comme le roi. A qui donc se réfère Jérémie, quand il dit beaucoup de rois, si nous rendons ainsi les mots? même aux satrapes ou aux princes, dont un grand nombre Darius amena avec lui; car Cyrus venait de montagnes éloignées et d'une nation barbare; mais le royaume de Darius était très vaste. Il n'y a alors aucun doute qu'il a amené avec lui de nombreux rois, qui ont pourtant obéi à son autorité. Mais nous pouvons prendre רבים, rebim, dans le sens d'être fort. Quoi qu'il en soit, le Prophète veut dire que les Chaldéens devraient mener la guerre, non avec une nation ou un roi, mais avec de nombreuses nations et avec de nombreux rois, ou certainement avec de puissants rois. C'est pourquoi il mentionne les côtés de la terre, par laquelle il nous rappelle que l'armée ne viendrait pas d'un pays mais de régions éloignées; et bien que la distance puisse être grande, pourtant le Prophète dit, qu'ils se réuniraient tous pour attaquer les Chaldéens.

Nous voyons maintenant que ce qui s'est passé ensuite est représenté comme dans une image, afin que l'événement lui-même puisse confirmer les Juifs, non seulement dans la vérité annoncée par Jérémie, mais aussi dans toute la loi et l'adoration de Dieu; car cette prophétie fut ratifiée aux fidèles lorsqu'ils découvrirent que Jérémie, un fidèle interprète de la loi, avait ainsi parlé. Et puis sa doctrine servait aussi à un autre but, même pour que le peuple sache qu'il se rebellait contre Dieu quand il résistait obstinément au saint Prophète; car nous savons qu'ils étaient extrêmement désobéissants. Il fut alors prouvé, par ce qui arriva, qu'ils étaient coupables d'avoir combattu Dieu dans leur persévérance et leur mépris. On leur a ensuite donné un motif sûr d'espoir; car, comme Jérémie avait parlé de la destruction de Babylone, de même, d'un autre côté, il avait promis un retour aux Juifs. Ils eurent alors raison de rechercher la restauration, lorsqu'ils virent s'accomplir ce que Jérémie avait dit.

Par le mot élevé, il exprime quelque chose de plus que par le mot come: il dit que les gens viendraient, et ajoutaient qu'ils seraient élevés ou excités; il laisse entendre qu'ils ne viendraient pas d'eux-mêmes, mais par l'influence cachée de Dieu, parce que cette guerre n'a pas été menée uniquement par des hommes. Cyrus en effet, conduit par une avarice et une ambition insatiables, était guidé par sa propre inclination à entreprendre cette guerre; et il ne mit pas fin à sa cruauté, jusqu'à ce qu'il meure enfin misérablement, car il ne cessait de répandre partout du sang innocent. Mais pourtant, le Seigneur s'est servi de ces rois et nations pour détruire Babylone: ​​ils étaient en réalité les fléaux de Dieu, et en conséquence il dit, qu'ils ont été réveillés des côtés de la terre, c'est-à-dire des endroits les plus éloignés.

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