Ce verset prouve le plus clairement que Jérémie était le héraut de Dieu et que son langage était sous la direction de l’Esprit céleste; car il expose la manière dont Babylone a été prise, comme s'il en avait été témoin de ses propres yeux.

Il dit que les gués ont été pris, et que les piscines ont été brûlées par le feu. Nous ne lisons pas que Cyrus avait fait usage du feu; et certains rendent des piscines, des roseaux, mais il n'y a aucune raison de nous contraindre ainsi à rendre le mot; car le Prophète parle métaphoriquement. Leur but était de donner un rendu littéral, en disant que les roseaux étaient brûlés; mais le Prophète montre, en parlant hyperboliquement, que les gués de l'Euphrate étaient desséchés, comme si l'on brûlait du bois en y appliquant du feu. Ceci, en effet, ne convient pas à l'eau; mais lui, par une hyperbole, exprime plus pleinement le miracle qui aurait autrement pu dépasser la compréhension humaine. Il dit ensuite que les gués ont été asséchés, puis ajoute que les mares ont été brûlées. La même chose est exprimée deux fois, mais d'une manière différente; et comme je l'ai déjà dit, il déclare hyperboliquement que telle était l'habileté de Cyrus et de son armée, qu'il fit sécher les gués et les étangs, comme si l'on ramassait un gros tas de bois et le consumait au feu. (94) Nous percevons maintenant la conception du Prophète.

Il ajoute ensuite que les hommes de guerre ont été brisés en morceaux Car bien que les gués aient été asséchés, c'est-à-dire les ruisseaux tirés de l'Euphrate, vétérinaire . les gardes de la ville auraient pu en garder encore une partie et résister virilement, pour empêcher les soldats de Cyrus d'avancer plus loin; mais la ville fut si habilement prise, que les Babyloniens furent si terrifiés qu'ils n'osèrent pas lever le petit doigt, alors qu'ils auraient pu défendre une partie de la ville, bien qu'une partie ait été prise.

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