26. Et le roi étant désolé. Son cœur, comme nous l'avons dit, n'était plus influencé par les sentiments religieux; mais, prévoyant la détestation que suscitera un tel crime, il redoute à la fois la perte de caractère et le préjudice positif, et par conséquent se repent de sa légèreté. Et pourtant, il n'a pas le courage de refuser une danseuse, de peur de subir le reproche d'instabilité; comme s'il était plus déshonorant de retirer une promesse irréfléchie et insensée que de persister dans un crime odieux. Avec la vanité habituelle des rois, il ne choisit pas que ce qu'il a dit une fois soit rappelé, et ordonne que le prophète soit instantanément tué. Nous en déduisons qu'Hérode soupait à ce moment-là dans le château de Macherus, où, nous dit Josèphe, Jean a été emprisonné, (Ant. 18. 5: 2.)

À cause du serment et de ceux qui se sont assis à table avec lui. Il mérite notre attention que les évangélistes déclarent que c'est la raison de son chagrin; et par conséquent nous en déduisons que, bien qu'il ait juré cent fois, mais s'il n'y avait pas eu de témoin, il n'aurait pas tenu par son serment. Aucun sentiment intérieur de religion n'obligeait Hérode à faire cela, mais le simple amour du pouvoir le poussa tête baissée; car il comptait qu'il sombrerait dans l'estimation de ceux qui étaient présents, s'il n'accomplissait pas son engagement. Ainsi, il arrive fréquemment que des hommes impies manquent à leur devoir, parce qu'ils ne se tournent pas vers Dieu, mais sont uniquement concentrés sur cet objet, afin de ne pas encourir les reproches des hommes. (369) Mais bien qu'Hérode ait gardé sous ses yeux le caractère sacré d'un serment seul, et non la crainte de l'opinion des hommes, il a commis une offense plus odieuse en accomplissant une promesse insensée que s'il avait violé son serment. Premièrement, il était profondément responsable d'une telle précipitation à jurer; car la conception d'un serment est de confirmer une promesse dans une matière douteuse. Ensuite, lorsqu'il est apparu qu'il ne pouvait être relevé de son engagement sans s'engager dans un crime aggravé, il n'avait pas le droit d'impliquer le nom sacré de Dieu dans une telle méchanceté; car quoi de plus en contradiction avec la nature de Dieu que de prêter son visage à un meurtre choquant? Si une perte privée est en jeu, que celui qui a fait un serment téméraire subisse le châtiment de sa folie; mais, lorsqu'un homme a pris le nom de Dieu en vain, qu'il se garde de doubler sa culpabilité en l'utilisant comme prétexte pour commettre un crime énorme. D'où il suit que les vœux monastiques, auxquels s'accompagne une impiété ouverte, ne lient pas plus la conscience que les enchantements des magiciens; car ce n'est pas la volonté de Dieu que son nom sacré soutienne ce qui est pécheur. Mais ce passage nous enseigne que nous devons nous garder de faire des promesses sans considération; et ensuite, cette légèreté ne doit pas être suivie d'obstination.

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