72. Et la deuxième fois, il a nié avec un serment. Il mérite attention, que Peter, après avoir constaté qu'il ne pouvait pas échapper par un simple déni, double son crime en ajoutant un serment; et un peu après, quand il est encore plus vivement pressé, il procède même à jurant. Nous en déduisons donc qu'un pécheur, après être tombé une fois, est toujours précipité de mal en pis; de sorte que ceux qui commencent par des délits ordinaires se précipitent ensuite tête baissée dans les crimes les plus bas, dont ils auraient d'abord reculé avec horreur. Et c'est la juste vengeance de Dieu, après que nous nous soyons privés de l'assistance du Saint-Esprit, pour permettre à Satan un exercice violent de pouvoir sur nous, afin qu'après avoir soumis et fait de nous ses esclaves, il puisse nous conduire où bon lui semble. . Mais cela se produit principalement dans un déni de la foi; car quand un homme, par crainte de la croix, s'est détourné d'une pure profession de l'évangile, s'il s'aperçoit que ses ennemis ne sont pas encore satisfaits, ira plus loin, et ce qu'il n'avait pas osé reconnaître pleinement, il nie catégoriquement avec serment, et sans aucune ambiguïté des mots.

Nous devons également remarquer que presque en un seul instant, Peter trois fois céda; car cela montre à quel point nous sommes instables et à quel point nous sommes susceptibles de tomber chaque fois que Satan nous pousse. Certes, nous ne cesserons jamais de tomber, si le Seigneur ne tend pas la main pour nous soutenir. Lorsque la rigueur de la grâce du Christ s'est éteinte en Pierre, quiconque aurait pu ensuite le rencontrer le frappait et l'interrogerait sur le Christ, il aurait été prêt à nier cent ou un millier de fois. Bien que, alors, il était très bas en lui de tomber trois fois, mais le Seigneur l'a épargné en empêchant la langue des ennemis de lui faire des attaques supplémentaires. Ainsi, aussi, il est chaque jour nécessaire pour le Seigneur de brider Satan, de peur qu'il ne nous accable d'innombrables tentations; car s'il ne cesse d'employer de nombreux instruments pour nous assaillir, si le Seigneur, tenant compte de notre faiblesse, retient la violence de sa rage, nous aurions à lutter contre une quantité prodigieuse de tentations. À cet égard, nous devons donc louer la miséricorde du Seigneur, qui ne permet pas à notre ennemi de faire des avances contre nous, presque la centième partie de ce qu'il désirerait.

Continue après la publicité
Continue après la publicité