18. Et ils ont pris chaque homme son encensoir. Il est manifeste à quel point ils ont été aveuglés par l'orgueil, car, bien qu'exprimés à la fois par la confiance de Moïse et aussi par les exemples précédents, ils avancent obstinément. Sûrement si une étincelle de la crainte de Dieu était restée en eux, leurs encensoirs seraient aussitôt tombés de leurs mains; mais Koré semble avoir cherché, pour ainsi dire, délibérément comment il pourrait rejeter toute peur, et se priver totalement de ses sens. Car dans le verset suivant, Moïse raconte à quel point il s'est endurci ostensiblement dans sa rébellion, avant d'offrir l'encens; car il rassembla le peuple à son parti, afin que la magnificence de son arsenal puisse submerger la grâce de Dieu qui s'opposait à lui. Ici aussi son insensé se voit clairement, quand il cherche à se fortifier contre Dieu par la faveur de la foule, comme s'il avait voulu éteindre la lumière du soleil en interposant un peu de fumée. Maintenant, apprenons ainsi à condamner sa folie, car rien de semblable ne peut arriver en nous; car toutes les personnes ambitieuses sont atteintes de la même maladie. Ils rassemblent leurs forces en s'efforçant de se faire plaisir avec les hommes; et, si le monde les approuve, ils sont enivrés d’une confiance si fatale qu’ils crachent sur les nuages ​​mêmes. Mais nous verrons bientôt comment Dieu, d'un seul souffle, dissipe toutes leurs conspirations impies.

De l'autre côté, la légèreté du peuple est mise sous nos yeux. Depuis quelque temps, ils étaient tous habitués au sacerdoce dûment désigné, qu'ils savaient instituer par Dieu; pourtant une seule nuit est nécessaire pour les faire se révolter contre Koré. Et, en fait, comme nous sommes par nature lents à agir correctement, nous sommes également emportés vers le mal en un instant, dès qu'un méchant lève le doigt.

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