Nombres 21:21 . Et Israël a envoyé des messagers. La deuxième narration, que j'ai jointe du Deutéronome, est la plus complète; néanmoins, une question en surgit, pour quelle raison cette ambassade fut envoyée au roi Sihon, dont le royaume était déjà consacré aux Israélites: car il semble tout à fait inconséquent d'offrir des conditions de paix quand la guerre est décrétée. Dieu ordonne à son peuple de prendre les armes: il déclare qu'il sera victorieux, pour occuper le pays de Sihon par droit de guerre; quoi donc de plus absurde que de lui demander de traverser sa terre en paix? Si cette tentative était faite par Moïse sans le commandement de Dieu, un tel excès de bonté n'était pas dénué de culpabilité, dans la mesure où c'était un acte de beaucoup de témérité de promettre ce que Dieu avait décidé autrement. Mais si nous disons que les messagers sont allés avec l'autorité et sur l'ordre de Dieu, sous quel prétexte la tromperie de l'acte sera-t-elle excusée? car il est très impropre de flatter avec des paroles apaisantes et des promesses à ceux que vous avez voués à la destruction. La conclusion à laquelle j'arrive est que, bien que l'événement n'ait pas été inconnu de Dieu, l'ambassade a néanmoins été envoyée par son ordre et son décret afin de dévoiler la férocité obstinée de la nation. Mais, puisque les jugements secrets de Dieu dépassent de loin nos sens, apprenons à vénérer leur hauteur; et que ce point de vue sobre restreigne notre audace comme une rêne, à savoir que, bien que la raison des œuvres de Dieu nous soit inconnue, elle existe toujours avec Lui. Dieu savait que les messagers parleraient aux sourds, et pourtant ce n'est pas en vain qu'Il les invite à partir; car, puisque le royaume de Sihon n'était pas proprement inclus dans la terre promise, il n'était pas permis aux enfants d'Israël de lui faire la guerre avant d'avoir été provoqués par un refus injuste. Ainsi donc, je relie l'histoire. Avant d’être assurés du commandement de Dieu de l’événement et de la victoire, ils ont envoyé les messagers, qui ont exigé qu’un passage pacifique leur soit accordé; et qu'alors la permission de recourir aux armes fut accordée. Si quelqu'un préfère penser qu'avant que Moïse ait tenté de maintenir la paix, il avait été mis au courant de tout ce qui allait se passer, je ne contesterai pas le point; mais je pense qu'il est plus probable qu'il avait des attentes de la paix qu'il recherchait, parce que le jugement de Dieu n'avait pas encore été déclaré. Si donc Sihon s'était laissé apaiser, Moïse n'aurait jamais osé le traiter comme un ennemi; mais, il a promis plutôt simplement et honnêtement la paix, qu'il avait l'intention de préserver; Dieu, cependant, avait désigné autrement, comme l'événement le montrait actuellement. Pourtant, il n'était pas incompatible avec lui-même, ni variable, en envoyant les messagers à un homme irrécupérable et obstinément pervers; car c'est ainsi que toute excuse lui fut enlevée lorsqu'il avait volontairement provoqué à la guerre un peuple qui était prêt et disposé à maintenir la paix et l'équité. Mais plutôt pouvons-nous voir dans cette histoire, comme dans un verre, que, tandis que Dieu invite sincèrement les réprouvés à la repentance et à l'espérance du salut, il n'a d'autre but que de les rendre inexcusables par la détection de leur impiété. D'où leur ignorance réfutée, qui en déduisent qu'il est libre pour tous d'embrasser promiscueusement la grâce de Dieu, parce que sa promulgation (doctrina) est commune, et dirigée vers le tout sans exception; comme si Dieu ne savait pas ce que Sihon répondrait quand il le ferait attirer vers l'équité par des paroles amicales et pacifiques; ou comme si, de son plein gré, le dessein de Dieu était suspendu quant à la guerre, qui fut peu après reportée par son décret.

Mais dans la mesure où ce qui est ici brièvement enregistré serait obscur en soi, nous devons l'expliquer par l'autre récit, où il est ainsi écrit, -

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