5. Et le Seigneur parla à Moïse. Ce passage contient deux têtes: d'abord, Que les Lévites soient mis à part pour le ministère du sanctuaire et de l'autel; et, deuxièmement, Qu'ils obéissent aux principaux sacrificateurs de la famille d'Aaron, et ne font rien que par leur autorité et leur commandement. Mais il a déjà été dit, et nous le reverrons plus tard, que la tribu de Lévi en général était divinement choisie pour accomplir les offices sacrés; afin que le peuple sache que personne n'était digne d'une charge aussi honorable; mais qu'elle dépendait de l'appel gratuit de Dieu, dont l'attribut est de créer toutes choses à partir de rien. De cette façon, non seulement la témérité de ceux réprimés qui pourraient être follement ambitieux de l'honneur, mais toute l'Église a appris que, pour adorer Dieu correctement, il y avait besoin d'une aide étrangère. Car, si les Lévites ne s'étaient pas tenus entre les deux, la Loi interdisait au reste du peuple d'avoir accès à Dieu, puisqu'elle a amené toute la race humaine coupable de pollution. Mais, afin qu'ils puissent être plus certainement dirigés vers le Médiateur Unique, le grand sacerdoce fut exalté, et un prêtre fut choisi pour présider tout le reste: pour cela, Dieu soumettrait les Lévites aux successeurs d'Aaron. En même temps, il a eu égard à l'ordre, car une multitude, qui n'est pas gouvernée par des chefs, sera toujours désordonnée. Pourtant, il est incontestable que la puissance suprême du Christ était représentée dans la personne d'Aaron; et de là la folie des papistes est réfutée, qui transfèrent, ou plutôt arrachent, cet exemple à l'état de l'Église chrétienne, (180) de manière à mettre les évêques sur les prêtres, et ainsi fabriquer la primauté du siège romain. Mais si l'on cherche le vrai sens de cette figure, il sera plus approprié de raisonner que, quels que soient les ministres et pasteurs de l'Église qui sont maintenant nommés, ils sont en quelque sorte placés sous la main du Christ, afin qu'ils puissent usurper aucun dominion, mais se comportent modestement, comme ayant à rendre compte à celui qui est le prince des pasteurs. (1 Pierre 5:4.) Nous concluons donc que la papauté n'est fondée que sur un sacrilège méchant; car Christ est injustement privé des siens, si quelqu'un d'autre est feint d'être le successeur d'Aaron. En attendant, la distinction politique des rangs ne doit pas être rejetée, car la raison naturelle elle-même le dicte afin de dissiper la confusion; mais ce qui aura cet objet en vue sera arrangé de telle sorte qu’il ne puisse ni obscurcir la gloire du Christ, ni servir l’ambition ou la tyrannie, ni empêcher tous les ministres de cultiver la fraternité mutuelle les uns avec les autres, avec les mêmes droits et libertés. D'où, aussi, cette déclaration de l'apôtre, selon laquelle il n'est permis à aucun homme de prendre cet honneur sur lui, mais qu'ils sont les ministres légitimes de l'Église qui sont «appelés» à l'être. (Hébreux 5:4)

Continue après la publicité
Continue après la publicité