15. Il leur a donné leur désir Il y a une belle paronomasie dans le mot רזון, razon, for if, au lieu de ז, zain, on lit ץ , tsädhé, le mot signifierait bon plaisir. Le prophète, par conséquent, en allusion à leur convoitise, par un mot qui est très semblable au bon plaisir ou au désir, dit que Dieu a envoyé la maigreur dans leurs âmes; signifiant par là, qu'il avait en effet satisfait les désirs démesurés du peuple, de telle manière, cependant, que ceux qui avaient détesté la manne, ne recevaient plus que la maigreur. (246) Ainsi le prophète semblerait charger les gens de ce que nous observons quotidiennement parmi ceux qui vivent luxueusement et sont fastidieux, surtout quand leur estomac, en raison de les fluides qui y sont versés, étant viciés, n'ont aucun goût pour une nourriture saine. Car de telles personnes ne savourent que la nourriture qui est pernicieuse; et, par conséquent, plus ils se chouchoutent avec lui, plus ils deviennent des créatures aux habitudes nocives; et donc en très peu de temps, la nourriture elle-même les fait s'éloigner. Le prophète semble donc appliquer à l'esprit ce qu'il dit de l'état malsain du corps, et comparer les Juifs à ces personnes morbides, dont la voracité, au lieu de promouvoir la santé, lui nuit, parce qu'ils n'en tirent aucun nourriture de leur nourriture. La raison en est que Dieu a retenu sa bénédiction de la nourriture dont ils avaient tant désiré ardemment, afin que cette punition pour leur transgression puisse les humilier. Mais leur perversité est perçue comme très grande, en ce que même cette manière de les punir n'a pas vaincu leurs cœurs obstinés. C'est un dicton proverbial, que les imbéciles apprennent la sagesse de l'expérience du mal. Comme ils devaient être fous et incorrigibles, que même la contrainte elle-même ne pouvait réformer!

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