29. Et ils ont provoqué la colère de Dieu. Le prophète nous informe une fois de plus, qu'ils avaient été mis sur leurs gardes par un autre fléau, afin qu'il puisse sembler que Dieu avait toujours un strict respect pour sa propre gloire, en châtiant le peuple; mais comme ils n'étaient pas améliorés par ces plaies, ces châtiments étaient infructueux. Ayant autrefois déclaré que la colère de Dieu avait été apaisée par les prières de Moïse, il dit maintenant que la peste avait été arrêtée ou cessée au moyen de l’interposition bienveillante de Phinées. Certains rendent le mot פלל , pillel, prier; mais l'autre rendu, pour exécuter la justice, est plus conforme au contexte; à savoir, que par son zèle à exécuter la justice sur les débauchés, il a détourné la vengeance de Dieu des Israélites. Il se leva donc, c'est-à-dire, il se leva ou s'interposa, alors que tous les autres maintenaient une indifférence insouciante. Comme les Juifs avaient conscience que c'était grâce à la gentille intervention d'un seul homme que la peste était maintenant guérie, leur obstination était d'autant moins excusable de ne pas même alors cesser de pécher. Nous ne devons pas oublier que toutes ces choses nous sont adressées. Car quand Dieu nous châtie de temps en temps et nous appelle à nous repentir en nous donnant l'exemple des autres, combien peu profitent de ses corrections! De plus, il mérite d'être noté, que la peste a cessé au moment même où Phinées a exécuté la justice. De cela, nous pouvons apprendre que le moyen le plus efficace d’éteindre le feu de la colère de Dieu est lorsque le pécheur s’assoit volontairement en jugement sur lui-même pour le châtiment de ses propres transgressions; comme Paul le dit, 1 Corinthiens 11:31,

«Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions certainement pas jugés par le Seigneur.»

Et sûrement Dieu ne nous confère aucun petit honneur, en mettant le châtiment de nos péchés à notre portée. En même temps, il faut remarquer qu'à cette occasion, la peste a cessé à la suite du châtiment d'une seule personne, parce que les gens ont alors reculé devant l'abominable méchanceté à laquelle ils avaient été dépendants.

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