47. Sauve-nous, Jéhovah notre Dieu! De la conclusion du psaume, il est évident qu'il a été composé pendant la triste et calamiteuse dispersion du peuple. Et bien que postérieurement à l'époque d'Aggée et de Malachie, aucun prophète célèbre ne soit apparu parmi le peuple, il est néanmoins probable que certains des prêtres aient été dotés de l'esprit de prophétie, afin de les diriger vers la source d'où ils pourraient recevoir toute consolation nécessaire. Je suis d'avis qu'après avoir été dispersés par la tyrannie d'Antiochus, cette forme de prière a été adaptée à l'exigence de leur situation actuelle, dans laquelle le peuple, en réfléchissant à son histoire antérieure, pourrait reconnaître que leurs pères avaient, en d'innombrables voies ont provoqué la colère de Dieu, depuis le temps où il les avait délivrées. Car il fallait qu’ils soient complètement humiliés, pour les empêcher de murmurer contre les dispensations de Dieu. Et voyant que Dieu avait accordé le pardon à leurs pères sans le mériter, cela était calculé pour leur inspirer plus tard l'espérance du pardon, pourvu qu'ils cherchèrent soigneusement et cordialement à se réconcilier avec lui; et c'est particulièrement le cas, parce qu'il y a ici un souvenir solennel de l'alliance, par la foi dont ils pourraient s'approcher de Dieu, bien que sa colère ne fût pas encore détournée. En outre, comme Dieu les avait choisis pour être son peuple particulier, ils l'invitent à rassembler en un seul corps les membres dissevered et saignants, selon la prédiction de Moïse,

«Si quelqu'un de toi est chassé jusqu'aux extrémités du ciel, de là le Seigneur ton Dieu te rassemblera, et de là il te cherchera» Deutéronome 30:4

Cette prédiction fut enfin accomplie, lorsque la multitude largement séparée fut rassemblée et grandit dans l'unité de la foi. Car bien que ce peuple n'ait jamais retrouvé son royaume terrestre et son régime politique, le fait d'être greffé dans le corps de Christ était un rassemblement plus préférable. Où qu'ils soient, ils étaient unis les uns aux autres, ainsi qu'aux convertis païens, par le lien saint et spirituel de la foi, de sorte qu'ils ne constituaient qu'une seule Église, s'étendant sur toute la terre. Ils sous-tendent la fin envisagée par leur rédemption de la captivité, à savoir qu'ils pourraient célébrer le nom de Dieu, et s'employer continuellement à ses louanges.

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