16. Parce qu'il a oublié de montrer sa miséricorde Le prophète vient maintenant montrer qu'il avait du bien raison de vouloir que de telles calamités terribles et terribles soient infligées à ses ennemis, dont la soif de cruauté était insatiable, et qui étaient transportés avec rage, non moins cruelle qu'obstinée, contre l'homme affligé et pauvre, le persécutant avec aussi peu de scrupule que si ils attaquaient un chien mort. Même les philosophes considèrent la cruauté, dirigée contre les impuissants et les misérables, comme un acte digne seulement d'une nature lâche et rampante; car c'est entre égaux que l'envie est chérie. Pour cette raison, le prophète représente la méchanceté de ses ennemis comme étant amère de le persécuter alors qu'il était dans affliction et pauvreté. L'expression, le cœur triste, est encore plus catégorique. Car il y a des personnes qui, malgré leurs afflictions, sont enflées d'orgueil; et comme cette conduite est déraisonnable et contre nature, ces individus encourent le mécontentement des puissants. D'un autre côté, ce serait un signe de cruauté désespérée de traiter avec mépris les humbles et les découragés de cœur. Ne serait-ce pas se battre avec une ombre? Cette cruauté insatiable est encore plus soulignée par la phrase, oubliant de faire preuve de miséricorde; dont le sens est que les calamités, avec lesquelles il a vu cet homme innocent et misérable se débattre, ne parviennent pas à exciter sa pitié, de sorte que, par égard au sort commun de l'humanité, il devrait mettre de côté son caractère sauvage. Dans ce passage, donc, le contraste est également équilibré d'un côté entre un tel orgueil obstiné, et de l'autre, le jugement strict et irrévocable de Dieu. Et comme David ne parlait que lorsqu'il était poussé par le Saint-Esprit, cette imprécation devait être reçue comme si Dieu lui-même devait tonner de son trône céleste. Ainsi, dans un cas, en dénonçant la vengeance contre les impies, il soumet et retient nos penchants pervers, ce qui pourrait nous conduire à blesser un semblable; et de l'autre, en nous réconfortant, il atténue et modère notre peine, afin que nous endurions patiemment les maux qu'ils nous infligent. Les méchants peuvent pendant un certain temps se délecter impunément de la satisfaction de leurs convoitises; mais cette menace montre que ce n'est pas une vaine protection que Dieu accorde aux affligés. Mais que les fidèles se conduisent avec douceur, afin que leur humilité et leur contrition d'esprit se manifestent devant Dieu avec acceptation. Et comme nous ne pouvons pas faire la distinction entre les élus et les réprouvés, il est de notre devoir de prier pour tous ceux qui nous troublent; désirer le salut de tous les hommes; et même de faire attention au bien-être de chaque individu. En même temps, si nos cœurs sont purs et paisibles, cela ne nous empêchera pas de faire librement appel au jugement de Dieu, afin qu’il retire celui qui est finalement impénitent. (310)

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