1. J'ai pleuré (245) à Jéhovah , etc . Cela montrait une présence d'esprit singulière en David qu'il n'était pas paralysé par la peur, ou qu'il ne se vengeait pas dans un paroxysme de fureur de son ennemi, comme il aurait pu le faire facilement; et qu'il n'était pas poussé par le désespoir à ôter sa vie, mais s'adressait avec calme à l'exercice de la prière. Il y avait de bonnes raisons pour lesquelles le titre aurait dû être apposé sur le psaume pour noter cette circonstance, et David avait de bonnes raisons de mentionner comment il se recommandait à Dieu. Entouré de l'armée de Saül, et cerné par la destruction de tous côtés, comment lui avait-il pu épargner un ennemi si implacable, n'avait-il pas été fortifié contre les plus fortes tentations par la prière? La répétition dont il se sert indique qu'il a prié avec sérieux, de manière à être insensible à tout assaut de tentation.

Il nous dit encore plus clairement dans le verset suivant qu'il a déchargé ses oreilles vers Dieu. Déverser ses pensées et raconter ses afflictions implique le revers de ces inquiétudes perplexes que les hommes couvent intérieurement à leur propre détresse, et par lesquelles ils se torturent et sont irrités par leurs afflictions plutôt que conduits à Dieu; ou cela implique l'inverse de ces exclamations frénétiques auxquelles s'expriment d'autres personnes qui ne trouvent aucun réconfort dans la prévoyance et le soin de Dieu. En bref, il nous reste à en déduire que s’il n’a pas cédé devant les hommes à des lamentations bruyantes et insensées, il n’a pas non plus souffert d’être tourmenté par des soucis intérieurs et réprimés, mais a fait connaître son chagrin avec une confiance sans méfiance au Seigneur.

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