3. Car ta bonté est devant mes yeux. Ce verset peut être considéré comme une phrase, ou divisé en deux parties, mais avec presque le même sens. Si la première lecture est adoptée, les deux verbes seront emphatiques, de cette manière: «Parce que ta bonté, ô Seigneur, a toujours été devant mes yeux, et j'ai confiance en ta fidélité, j'ai retenu toutes les mauvaises convoitises dans mon cœur , de peur que, provoquée par la méchanceté de mes ennemis, je ne sois obligé de riposter. Par cette interprétation, il y aurait la restitution d'une cause. L'autre exposition, également, n'est pas inadaptée, à savoir: «Parce que ta bonté a été devant mes yeux, j'ai marché dans la vérité que tu commandes.» Dans ce cas, la conjonction, comme cela est courant chez les Hébreux, est superflue. Mais bien que cette exposition soit liée à la première, je préfère en préférer une moins éloignée des mots. Comme c’est une vertu rare et difficile, non seulement de s’abstenir de faire de mauvaises actions, quand on y est fortement tenté, mais aussi de préserver l’intégrité du cœur; le prophète déclare de quelle manière il a poursuivi sa route au milieu de ces puissantes tentations, nous disant que c'était en mettant la bonté de Dieu, qui préserve si soigneusement ses serviteurs, sous ses yeux, de peur, en déclinant aux mauvaises pratiques, il pourrait se priver de sa protection; et en se confiant dans sa fidélité, il possédait son âme dans la patience, fermement persuadé que Dieu n'abandonnerait jamais son peuple fidèle qui avait confiance en lui. Et certainement, s'il n'avait pas compté sur la bonté de Dieu, il n'aurait pas pu poursuivre aussi constamment le chemin de l'intégrité au milieu de si nombreux et si graves assauts. C’est, en effet, une différence remarquable entre les enfants de Dieu et les hommes du monde, que les premiers, dans l’espoir d’une issue favorable de la main du Seigneur, se fient à sa parole et ne soient pas poussés par l’agitation à des pratiques malfaisantes; tandis que ces derniers, bien qu'ils soutiennent une bonne cause, mais parce qu'ils ignorent la providence de Dieu, se hâtent çà et là; suivre des conseils illégaux; se livrer à la ruse; et, en bref, n'ont d'autre but que de vaincre le mal par le mal. D'où, par conséquent, leurs misérables et douloureuses fins, et souvent leurs fins tragiques, mais parce que, méprisant la faveur de Dieu, elles se livrent à la ruse et à la tromperie? En bref, David était résolu à préserver sa droiture, car il avait résolu que Dieu devait être son guide. En premier lieu, donc, il mentionne sa bonté, et ensuite il ajoute, son vérité, parce que sa bonté, qui nous permet de marcher avec un courage inébranlable au milieu de toutes les tentations, ne nous est connue que par ses promesses.

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