1. Ne vous inquiétez pas à cause des méchants. David pose ceci comme un principe général, à savoir que la prospérité des méchants, dont ils se réjouissent grandement, ne doit en aucun cas vexer ou inquiéter les enfants de Dieu, car elle disparaîtra bientôt. D'un autre côté, bien que le peuple de Dieu soit affligé pendant un certain temps, le problème de ses afflictions sera tel, qu'il aura toutes les raisons de se contenter de son sort. Or tout cela dépend de la providence de Dieu; car à moins que nous ne soyons persuadés que le monde est gouverné par lui dans la justice et la vérité, nos esprits chancelleront bientôt et finiront par nous décevoir entièrement. David condamne alors deux affections pécheuses de l'esprit, qui sont en effet étroitement liées, et dont l'une est engendrée par l'autre. Il enjoint d'abord aux fidèles de ne pas s'inquiéter à cause des méchants; et, deuxièmement, qu'ils ne devraient pas se livrer à un esprit envieux envers eux. Car, en premier lieu, quand ils voient les méchants jouir de la prospérité, dont on pourrait naturellement supposer que Dieu ne regarde pas les affaires des hommes, il y a un danger qu'ils ne secouent la crainte de Dieu et apostasient de la foi. . Puis une autre tentation s'ensuit, à savoir que l'influence de l'exemple des méchants excite en eux le désir de s'engager dans la même méchanceté avec eux. C'est le sens naturel. Les mots hébreux, אל-תתחר, al-tithechar, que nous avons rendus, Ne vous inquiétez pas, sont traduits par certains, Ne vous mêlez pas de vous-même. (16) Mais cette interprétation est trop forcée et peut être réfutée par le contexte; car dans le huitième verset, où il est expressément fait mention de colère et colère, sûrement absurde d'interpréter dans un autre sens le même verbe qui suit immédiatement ces deux mots, et qui y est employé dans le même sens et pour le même but que dans ce premier verset. En second lieu, l'ordre que David observe est très naturel; car quand la prospérité des méchants a irrité nos esprits, nous commençons très vite à leur envier leur bonheur et leur aisance. D'abord, il nous exhorte donc à être sur nos gardes, de peur qu'un bonheur qui n'est que transitoire, ou plutôt imaginaire, ne nous vexe ou nous inquiète; et, deuxièmement, de peur que l'envie ne nous pousse à commettre le péché. La raison pour laquelle il applique cette exhortation est ajoutée dans le verset suivant: car si les méchants s'épanouissent aujourd'hui comme l'herbe des champs, demain ils seront coupés et flétris. Il n'est pas nécessaire de s'étonner que cette similitude se retrouve souvent dans les écrits sacrés, car elle est si appropriée; car nous voyons avec quelle rapidité la force de l'herbe se décompose, et que lorsqu'elle est abattue par un souffle de vent, ou desséchée par la chaleur du soleil, même sans être coupée par la main de l'homme, elle se dessèche. (17) De la même manière, David nous dit que le jugement de Dieu, comme une faux dans la main de l'homme, abattra les méchants, afin qu'ils périra subitement.

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