22. Et sur ce compte, etc. Ce qu'il a dit de son apostolat, il l'applique maintenant à un autre point, même dans le but de s'excuser de ne pas être venu à eux, bien qu'il fût destiné à eux aussi bien qu'aux autres. Il laisse entendre ensuite, en passant, qu'en propageant l'Évangile de Judée jusqu'à Illyrique, il a exécuté, pour ainsi dire, une certaine voie que lui avait prescrite le Seigneur; ce qui étant accompli, il se proposa de ne pas les négliger. Et de peur qu'ils ne croient encore qu'ils avaient été négligés, il dissipe ce soupçon en témoignant qu'il n'y avait eu depuis longtemps aucun manque de désir. Par conséquent, qu'il ne l'ait pas fait plus tôt était dû à un juste empêchement: il leur donne maintenant un espoir, dès que son appel le lui a permis.

De ce passage est tiré un faible argument concernant son départ en Espagne. Il ne s'ensuit pas en effet immédiatement qu'il a effectué ce voyage, parce qu'il l'avait voulu: car il ne parle que d'espérance, dans laquelle lui, comme d'autres hommes fidèles, aurait pu être parfois frustré. (459)

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