Achab raconta à Jézabel tout ce qu'Elie avait fait, non pour la convaincre que Jéhovah était le vrai Dieu et que Baal n'était qu'un être imaginaire ou une idole insensée, mais pour l'exaspérer à la fois contre Jéhovah et son prophète. Sa conscience, semble-t-il, ne le laissait pas persécuter Elie lui-même, ayant en lui quelques restes de l'esprit d'un Israélite, qui lui liait les mains ; mais il voulait l'exciter à le faire. Par conséquent, il n'est pas dit qu'il lui a dit ce que Dieu avait fait, mais ce qu'Elie avait fait , comme s'il avait, par un sort ou un charme, apporté le feu du ciel, et que la main du Seigneur n'y avait pas été.

Comment il avait tué tous les prophètes. C'est ce qu'il lui a surtout représenté, car ce qu'il savait la rendrait tout à fait scandaleuse contre lui. Les prophètes de Baal, il les appelle les prophètes , comme s'ils n'étaient dignes que de ce nom : et il aggrave leur meurtre comme le crime d'Élie, sans se soucier du fait que leur vie a été justement vouée à la loi de Dieu. Ceux qui, quand ils ne peuvent pas, par honte ou par peur, se faire du mal eux-mêmes, mais incitent les autres à le faire, en seront accusés comme s'ils l'avaient fait eux-mêmes.

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