De plus, le Seigneur délivrera aussi , etc. Samuel prédit ici trois choses : 1° Que le Seigneur livrerait Israël, avec Saül, entre les mains des Philistins. 2° Que Saül et ses fils (c'est-à-dire les trois qui étaient avec lui dans le camp) soient avec lui , c'est-à-dire qu'ils soient comme lui à l'état de mort ou d'un autre monde. 3° Que cela ait lieu demain.Or, comme aucun mauvais esprit ou imposteur d'aucune sorte ne pouvait connaître ces détails, qui étaient tous exactement accomplis le lendemain, ni même Samuel lui-même, à moins qu'il n'en ait été divinement inspiré, il est surprenant que quiconque s'imagine que cette apparition de Samuel était soit une imposture humaine, soit une imposture diabolique ; car il est évident qu'il ne pouvait provenir que du Dieu omniscient. Et si nous considérons l'ensemble attentivement, nous pouvons y voir une propriété particulière. Lorsque Samuel a dénoncé les jugements de Dieu sur Saül, il était vêtu d'un manteau que Saül a déchiré à cette occasion.

Il venait maintenant de répéter et de ratifier la sentence alors dénoncée ; et, pour le frapper avec plus de conviction, il apparaît dans la même robe, le même manteau, dans lequel il a dénoncé cette sentence. Et puisqu'il dénonçait à nouveau une déchirure du royaume de la postérité de Saül, pourquoi ne pouvons-nous pas présumer que le manteau présentait maintenant la même déchirure qui était l'emblème de cette déchirure ? Est-il irrationnel de supposer que lorsqu'il a parlé de cela, il a levé le manteau et a montré le loyer ? Il est bien connu que les prophètes étaient des hommes d'une grande action dans leurs paroles, et illustraient souvent leurs prédictions par des emblèmes. On peut observer en outre que, bien que Samuel, de son vivant, ait souvent reproché à Saül sa culpabilité et lui ait dit que Dieu lui avait donné son royaume pour cette culpabilité ; pourtant il ne lui a jamais dit à qui, ni quand la sentence devrait être exécutée sur lui. Comme il convient donc de ressusciter des morts le même prophète qui a prédit cette sentence, de la confirmer ; pour lui dire que le royaume lui serait enlevé ce jour-là ; et de nommer la personne même à qui il doit être donné ; montrer par qui, où et comment la peine doit être exécutée ; et que l'exécution de celui-ci était instantanée, et ne devrait plus être différée.

N'était-ce pas une occasion digne de l'intervention divine ? Le fils de Sirach, qui avait probablement autant de sagesse, de pénétration et de piété que n'importe quel critique qui l'a suivi, est clairement d'avis avec l'historien sacré, que c'est Samuel lui-même qui a prédit le sort de Saül et de sa maison dans ce entrevue. Et ce n'est pas une mauvaise présomption que son jugement était aussi celui de l'Église juive sur ce chef. Certains se sont demandé si les Juifs croyaient à l'immortalité de l'âme ? Cette histoire est une décision complète sur ce point, et peut-être que l'établissement de cette vérité sur le pied de preuves sensibles, n'était pas la fin la plus basse de l'apparition de Samuel à cette occasion. Voir Delaney.

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