Alors le roi se leva. Il fut jeté par cette nouvelle, comme on peut bien l'imaginer, dans la plus grande consternation, et presque jusqu'au désespoir. Il déchira ses vêtements et se coucha sur la terre, comme une personne affolée de douleur et abandonnée à la détresse ; et ses serviteurs se tenaient désolés autour de lui, leurs vêtements aussi déchirés. Et Jonadab répondit , &c. Se rappelant sa subtilité, et courant sur le train de ses propres pensées, il conclut facilement qu'Amnon seul avait été tué ; et immédiatement pris sur lui pour assurer le roi qu'il doit en être ainsi. Amnon seul est mort ; pour par la nomination d'Absalom, &c. Il est probable qu'Absalom avait parlé parmi ses amis familiers, qu'il saisirait l'occasion de se venger de la blessure faite à sa sœur, bien que, pour le moment, il n'y prêtât pas attention, ce que Jonadab avait d'une manière ou d'une autre découvert. Mais « quelle impudence et quelle effronterie sans précédent », dit Delaney, « était-ce de parler avec un tel calme et une telle insouciance d'une horrible scélératesse, qu'il avait lui-même inventée, et dont il voyait maintenant les terribles conséquences ! Quel ministre mécréant était-ce, et combien plus apte à être admis dans les conciles de l'enfer que dans ceux de David ! Cela a été déterminé depuis le jour où il a forcé sa sœurEt Jonadab savait-il tout cela ? ou avait-il quelque raison de s'en douter ? Alors quel méchant était-il, qu'il ne l'ait pas fait connaître plus tôt à David, afin que des moyens puissent avoir été utilisés pour arranger la querelle, ou, du moins, que David n'ait pas jeté Amnon dans la bouche du danger , en le laissant aller chez Absalom. Car, si nous ne faisons pas tout pour empêcher le mal, nous nous en rendons complices. C'est bien si Jonadab n'était pas aussi coupable de la mort d'Amnon qu'il l'était de son péché. De tels amis prouvent-ils qui sont écoutés quand ils nous conseillent de faire le mal.

Continue après la publicité
Continue après la publicité