Car à quoi sert l'homme, à quoi bon, peut-on dire, tout ce labeur de mon corps, et ces pensées soucieuses, et cette angoisse de mon esprit ? Car tout ce qu'un homme peut s'amuser des labeurs anxieux où il passe ses journées, ce n'est pas grand-chose ou rien ; et quelle consolation a-t-il en pensant qui en jouira plus tard ? Car tous ses jours sont des chagrins, &c. « Et pourtant, telle est notre folie, nos soucis sont sans fin ; car nous voyons beaucoup d'hommes dont la vie n'est qu'une corvée ; qui n'est jamais à loisir pour profiter de quelque chose qu'il a, mais toujours engagé dans un emploi pénible ou un autre pour en obtenir plus ; qu'il suit avec tant d'empressement, comme s'il s'agissait de s'inquiéter et de se vexer, et de lui rendre la vie difficile ! ne se contentant pas de ses travaux quotidiens, à moins qu'il ne se fatigue aussi la nuit avec des soucis ! C'est tellement vide de toute raison que rien ne peut être imaginé de plus vain et insensé. l'évêque Patrick.

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