il pour œil , &c. C'est ce qu'on appelle la loi des représailles ; et c'est de là que les législateurs païens le prirent et le mirent parmi leurs autres lois. Il semble probable qu'il n'était pas toujours nécessaire de le prendre strictement et littéralement, mais qu'il pouvait, dans certains cas, se contenter de charges pécuniaires, ou d'une telle satisfaction que donnerait la partie lésée et que le lésé accepterait. En effet, l'injustice de son exécution littérale, dans de nombreux cas, est apparente ; comme, quand un homme qui n'avait qu'un œil ou une main, serait ainsi condamné à le perdre, ce qui serait pour lui une calamité bien plus grande que celle qu'il avait apportée à son voisin, en le privant d'un de ses yeux ou de ses mains.

Il est à remarquer surtout que l'exécution de ces lois n'était pas remise entre les mains de particuliers, et qu'il ne s'agissait pas d'indemnités pour vengeance privée, mais de règles pour régler la décision du magistrat, qui pouvait aller jusque-là, s'il jugeait l'odieux du délit l'exigeait, mais pas plus loin ; et, sans aucun doute, pourrait diminuer cette rigueur lorsque des circonstances atténuantes semblaient le rendre approprié de le faire.

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