Et vous, mon troupeau, etc., vous êtes des hommesCes mots, à la fin du chapitre, expliquent la métaphore qui le traverse tout entier ; à savoir que ce qui a été dit d'un troupeau et de ses bergers, doit être compris des hommes et de leurs gouverneurs, et spécialement du peuple de Dieu, que leurs gouverneurs civils et ecclésiastiques ont négligé, ou égaré et opprimé, mais que Dieu regarde, veille, pourvoit et soigne comme un berger fait son troupeau. Il est justement observé ici par M. Ostervald, que « c'est un chapitre sur lequel les magistrats et les dirigeants de l'église doivent méditer très sérieusement. Les plaintes que Dieu fait ici des faux bergers, et les malédictions qu'il dénonce contre eux, montrent qu'il est du devoir des pasteurs, avec leur plus grande diligence, de veiller sur les brebis qui leur sont confiées, et de pourvoir avec soin et disponibilité pour tous leurs besoins ;

Cela aussi impose aux princes et aux magistrats l'obligation de gouverner fidèlement et justement le peuple qui leur est confié. Ce qui est arrivé aux Juifs, qui, à cause de l'infidélité de leurs prophètes et magistrats, ont été complètement détruits, montre que c'est le plus grand malheur d'une nation d'avoir des dirigeants méchants ; et que tous ceux qui se soucient de la gloire de Dieu, du bonheur et de l'édification de l'Église, ont de grandes raisons de prier Dieu, qu'il élève toujours vers son peuple des pasteurs fidèles et bons.

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