Nous avons ici tout ce que le Saint-Esprit a jugé bon de laisser au dossier concernant cinq des patriarches avant le déluge, Seth, Enos, Caïnan, Mahalaleel et Jared. Il n'y a rien remarqué concernant aucun d'eux en particulier, bien que nous ayons des raisons de penser qu'ils étaient des hommes d'éminence, à la fois pour la prudence et la piété ; mais, en général, leurs générations sont largement et expressément enregistrées. On nous dit combien de temps ils ont vécu dans la crainte de Dieu, et quand ils sont morts, cela est mort en sa faveur ; mais pour les autres, peu importe : la « mémoire du juste est bénie, mais le nom du méchant pourrira ». Ce qui est surtout observable, c'est qu'ils vécurent tous très longtemps ;aucun d'eux n'est mort avant d'avoir vu la révolution de près de huit cents ans, et certains d'entre eux beaucoup plus longtemps ; un long moment pour qu'une âme immortelle soit emprisonnée dans une maison d'argile. La vie présente n'était sûrement pas pour eux un fardeau aussi lourd qu'elle l'est couramment aujourd'hui, sinon ils en auraient été las ; la vie future n'était pas non plus aussi clairement révélée alors qu'elle l'est maintenant sous l'évangile, sinon ils auraient été impatients de s'y rendre.

Certaines causes naturelles peuvent être attribuées à leur longue vie dans ces premiers âges. Il est très probable que la terre était plus féconde, les produits de celle-ci plus fortifiants et l'air plus sain avant le déluge qu'après. Bien que l'homme ait été chassé du paradis, la terre elle-même était alors paradisiaque ;un jardin par rapport à son état actuel. Leur vie si longue, cependant, doit principalement être résolue dans la puissance et la providence de Dieu. Tous les patriarches ici, à l'exception de Noé, sont nés avant la mort d'Adam, afin que de lui ils puissent recevoir un compte rendu complet de la création, du paradis, de la chute, de la promesse et de ces préceptes divins qui concernaient le culte religieux et une vie religieuse ; et si quelque erreur survenait, ils pourraient avoir recours à lui pendant qu'il vivait, comme à un oracle, pour le rectifier, et après sa mort à Mathusalem et à d'autres qui avaient conversé avec lui ; tant était grand le soin du Dieu tout-puissant de conserver dans son église la connaissance de sa volonté et la pureté de son culte.

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