Job a répondu et a ditEliphaz termina son discours d'un air assuré, étant très sûr que ce qu'il avait avancé était si clair et si pertinent qu'on ne pouvait rien y objecter. Job, cependant, n'en est pas du tout convaincu, mais se justifie quand même dans ses plaintes et condamne son ami pour la faiblesse de son argumentation. Bien qu'Éliphaz, au début et dans certaines autres parties de son discours, ait été très sévère envers Job, il ne lui a donné aucune interruption, mais l'a écouté patiemment jusqu'à ce qu'il ait livré tout son esprit. Mais lorsqu'il eut fait cela et qu'il eut terminé tout ce qu'il avait à dire, Job répond modestement mais avec émotion. Il commence par s'excuser d'avoir exprimé son chagrin d'une manière quelque peu inconvenante, et supplie que cela puisse être attribué à la grande multitude et à l'acuité de ses afflictions ; mais quant au conseil que lui donna Eliphaz, d'espérer un amendement de sa condition : et de s'adresser à Dieu dans ce but, il leur dit que sa requête à Dieu devrait être d'une tout autre nature, à savoir qu'il lui plairait de le retrancher rapidement ; pour cela le désespoir de sa condition ne lui permettrait nullement d'espérer un quelconque amendement.

Que, cependant, il ne pouvait s'empêcher de ressentir leurs méfiances envers lui, qu'ils le croyaient capable d'une si grande méchanceté ; mais surtout il faut l'imaginer abandonné au point de pouvoir entretenir une pensée tendant à la révolte du Tout-Puissant. Il les supplie de ne pas le condamner à peine sur des soupçons et sur la foi de maximes générales, mais de considérer qu'il était possible qu'il soit innocent.

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