Ehud avança la main et prit le poignard. Le docteur Dodd fait justement remarquer que cette action d'Ehud « est certainement au nombre de celles qu'il ne faut pas imiter sans celle qui lui a donné toute sa sanction ; à savoir, une commission divine. Le texte dit expressément : Le Seigneur a ressuscité Ehud ;et il est bien connu que toutes les délivrances que les Juifs eurent sous les juges, furent dirigées et conduites par la main immédiate de Dieu, selon que le peuple, par son repentir, devenait apte à les recevoir. Un mandat divin, dans un tel cas, est un terrain clair sur lequel s'appuyer, mais il ne peut pas y avoir de précédent pour d'autres, qui n'ont aucun mandat divin, bien au contraire. Pourquoi la raison et la compréhension nous sont-elles données, sinon pour distinguer les cas et les circonstances ? » Comme raisons pour lesquelles Dieu a excité Ehud à cette action, on peut observer qu'Eglon avait été l'agresseur, et qu'il était l'oppresseur du peuple de Dieu, et les tenait sous une sujétion et un esclavage cruels ; qu'il était sans aucun doute coupable d'une grande injustice et violence envers eux, et, selon toute probabilité, continuait à rendre des milliers d'entre eux misérables chaque jour, au moyen de leur servitude, ce qu'il n'avait pas le droit de faire. Par conséquent, Dieu, qui avait appelé Ehud à l'office de délivrer et de gouverner Israël, l'a poussé à cette occasion, à prendre cette méthode pour couper leur ennemi et oppresseur.

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