Après un long temps À savoir, d'épreuve et de longanimité, et à une heure où ils n'y pensaient pas ; le seigneur de ces serviteurs est revenu et les a sommés de rendre compte de leurs différentes fiducies. Ainsi, bien que les cieux aient reçu le Seigneur Jésus jusqu'au temps de la restitution de toutes choses , il viendra certainement compter avec ses serviteurs, et exiger d'eux un compte rendu strict de l'usage qu'ils ont fait de leurs privilèges et avantages, dons et dotations; et dira à chacun d'eux : rends compte de ta gestion, car tu ne seras peut-être plus intendant. Ainsi celui qui avait reçu cinq talents en apporta cinq autres. Ayant doublé ses bénédictions et ses dons en les utilisant convenablement ;disant : Seigneur, tu m'as livré , etc. Il reconnaît, (comme aussi le second, à qui deux talents avaient été livrés), que du Seigneur seul étaient sortis ses bénédictions et ses avantages ; qu'ils étaient les talents du Seigneur ; et que, par conséquent, il était responsable devant le Seigneur de l'utilisation qu'il en faisait et de tout leur accroissement, et devait dépendre de la bonté du Seigneur pour toute sa récompense.

Remarquez, lecteur, que c'est la chose principale dont dépend notre fidélité à tous : car si nous ne reconnaissons pas la propriété de Dieu en nous et tout ce que nous avons ou sommes ; si nous pensons avoir un droit indépendant de disposer de nous-mêmes ou de nos talents comme bon nous semble, sans référence au grand Seigneur de tous, nous faisons tout notre possible pour le dépouiller de sa souveraineté et de sa suprématie absolues ; nous renonçons à son service et nous nous installons pour nous-mêmes ; présumer, présumer impudemment, de commercer sur nos propres fonds, même avec les privilèges et les talents mêmes dont notre Seigneur lui-même nous a confiés pour sa propre gloire. C'est un mal bien plus grand qu'on ne le soupçonne d'abord, et bien plus commun que ce que nous appréhendons en général. Voici, j'ai acquis cinq autres talentsTes dons ont été merveilleusement augmentés en étant utilisés selon ta direction et pour ta gloire. Nous avons ici une seconde marque de fidélité en un vrai serviteur du Christ. De même qu'il reconnaît la propriété absolue du Seigneur en lui, il améliore avec diligence les talents qui lui sont confiés.

Et cela, il s'acharne à le faire, malgré tous les inconvénients, difficultés et empêchements qu'il rencontre, ou même la longue absence de son Seigneur. Pourtant il garde l'œil attentif sur ses affaires, et s'applique toujours avec diligence à son travail, ne se lassant jamais de ce bien faire , car il sait qu'en son temps il récoltera s'il ne s'évanouit pas ; et qu'il doit être fidèle jusqu'à la mort s'il veut recevoir la couronne de vie.Mais ces preuves de fidélité s'accompagneront toujours d'une troisième, à savoir, une disposition à renoncer à son compte. Lorsqu'un homme est assuré qu'il a agi d'un seul œil au profit de son maître, c'est avec satisfaction qu'il soumet son compte à l'inspection de son maître, car ainsi son honnêteté est prouvée et sa fidélité clairement manifestée. Et il en est ainsi du chrétien sincère : c'est avec joie qu'il va à la rencontre de son Maître, et lui rend compte, comme ayant le témoignage de sa conscience qu'il a voulu et s'efforcer d'être fidèle à sa confiance en l'utilisation et l'amélioration de ses talents, et qu'avec simplicité et sincérité pieuse il a eu sa conversation dans le monde. C'est alors avec joie qu'il apprend le retour de son seigneur et, ne doutant pas de son approbation,part avec joie à sa rencontre.

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