Que sa tête blanche ne descende pas en paix dans la tombe—L'ordre mourant de David était un ordre digne d'un bon roi, et digne d'être donné dans les derniers moments de sa vie. Les crimes qui attiraient ce châtiment sur Joab ont déjà été expliqués au cours de ces notes. De nombreuses raisons concouraient à empêcher David de l'appeler pour un compte ; mais il est clair qu'il n'aurait pas pu, conformément à la loi, lui pardonner s'il avait été ainsi incliné. Le fait de différer sa punition si longtemps n'était pas une raison pour qu'il le fasse toujours. La raison d'État empêchait qu'elle soit infligée auparavant, et la raison d'État exigeait qu'elle soit exécutée à ce stade. En temps de guerre, il était dangereux de l'essayer, à cause de la puissance, de l'influence et de l'habileté militaire de Joab ; en temps de paix, il était en sécurité, car la puissance de Joab était alors sur le déclin.

Joab était ambitieux, entreprenant et inquiet, et, ne s'étant pas montré très loyal envers le père, aurait pu pratiquer la même perfidie contre le fils ; qui, étant jeune et à peine installé sur son trône, aurait pu souffrir de sa trahison, de son manque de fidélité et de ses vues ambitieuses, qui étaient insatiables. On peut considérer cette opération sous un autre jour : on peut considérer Joab comme relatif à David en sa qualité publique. Or David, en sa qualité publique, était roi d'Israël ; Joab, en sa qualité publique, lui était apparenté comme son général, et l'assistait, et lui adhéra dans ses extrémités. David donc, en sa qualité publique, était obligé par les lois de Dieu et de l'homme de punir les assassinats et les meurtres ; et Joab en sa qualité publique aussi, en tant que général, était un assassin et un meurtrier ; et par conséquent, David danssa qualité publique de roi était obligée de punir de mort Joab en sa qualité publique de général, d'assassin et de meurtrier.

Quoique Joab eût été son fidèle général et ait souvent assisté David dans ses extrémités, les obligations privées sont par nature inférieures et doivent céder la place aux obligations publiques ; et l'abandon d'un tel délinquant à la justice publique, alors que des obligations personnelles auraient pu être plaidées en sa faveur, était un sacrifice plus noble dans sa nature, et rend le caractère de David en tant que prince plus illustre. Dans cette lumière, nous devons féliciter le maître, qui est mort en méditant et en ordonnant le châtiment d'un serviteur, qui, en poignardant lâchement deux hommes plus dignes que lui, a perdu la protection de son roi et de sa patrie, et a annulé toutes les obligations qui pouvaient naître de son anciens services. Il faut ajouter que, quels que soient les services passés de Joab à David, et si fidèlement qu'il lui ait été autrefois attaché,

Cela ajoutait la rébellion au meurtre. Que devait faire David ? Fallait-il lui pardonner à ses dernières heures, pour manifester sa propre charité ? Non! Car si la charité d'un prince l'influence, vivant ou mourant, à pardonner des offenses répétées, incompatibles avec le salut public, c'est folie et faiblesse, et non charité vertueuse ; c'est de la cruauté envers son peuple, au lieu de la vraie générosité et bonté. David n'avait pas cette charité, et cela renforce son caractère qu'il n'avait pas. Sa dernière charge à Salomon montre son respect inviolable à la justice, en ordonnant positivement l'exécution d'un meurtrier trop puissant pour lui-même à punir ; et il n'aurait été ni un prince sage ni un prince juste s'il l'avait oublié ou s'il ne l'avait pas fait.

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