A qui est ce fils ce jeune ? &c.— Saül connaissait probablement la personne de David, mais avait oublié le nom de son père. Il ne demande donc pas qui est l'adolescent, mais de qui il est le fils ; question d'autant plus grave pour lui qu'il avait promis sa fille en mariage au vainqueur de Goliath. D'ailleurs, comme David avait été quelque temps absent de Saül, peut-être un an ou deux, qu'y a-t-il d'improbable, que le jeune, qui avait été si peu avec Saül, ne se souvienne même pas de lui après une telle absence dans personne à première vue; d'autant plus qu'il était maintenant dans son habit de berger, et non dans celui d'un des gardes de Saül (voir la note ch. 1 Samuel 16:21.); et quand Saül avait lui-même été employé dans une multitude d'affaires importantes, vu une telle variété de personnes différentes depuis la première entrevue avec David, et avait été perturbé par la mélancolie de son propre esprit ? Mais il est beaucoup moins étonnant qu'il ne se souvienne pas de sa filiation, qui est la seule chose qu'affirme l'historien sacré.

Voir Grotius et Chandler's Review, p. 96. Houbigant est d'avis que Saül était alors saisi de ce mauvais esprit qui le tourmentait, et qu'Abner, semblable à un courtisan, ne lui répondrait pas, de peur que sa réponse ne prouve à Saül l'état actuel malheureux et troublé de son écouter. Nous apprenons de l'ensemble de ce chapitre agréable, combien Dieu est prêt à aider ceux qui ont confiance en lui ; pour la défense et la protection de qui il se sert des moyens, apparemment les plus faibles, pour humilier l'orgueil des méchants, et pour détruire les puissances qui semblent les plus redoutables.

RÉFLEXIONS.— 1er. David ayant enlevé son armure, en habit de berger, la fronde à la main, descend vers ce fier Philistin, et choisit cinq pierres lisses du ruisseau qui coulait dans la vallée, et n'a pas été du tout effrayé par l'apparition formidable de son antagoniste, puisque Dieu était la force de son espérance.

1. Goliath, regardant un ennemi si chétif, un jeune et si accoutré, traita avec un grand dédain son insolence en osant s'approcher de lui, comme s'il était un chien, pour être battu avec un bâton de berger ; et, le maudissant par ses dieux, menace, aussi facilement qu'un lion déchire l'agneau, de donner sa chair aux oiseaux et aux bêtes. Noter; (1.) La malédiction qui est sans cause ne tombe que sur la tête qui la prononce. (2.) La présomption des orgueilleux les détruit.

2. David répond avec confiance et dépendance envers Dieu, et lui jette au visage les menaces de ce vantard. Ayant l'autorité du Dieu d'Israël, que, dans son peuple, Goliath avait défié, dépendant du bras de ce Seigneur des armées tout-puissant, qui seul donne la victoire dans la bataille, il menace que sa carcasse et celles de ses compatriotes, ce jour offre un festin plus noble aux oiseaux et aux bêtes : les nations alentour reconnaîtront alors la gloire du Dieu d'Israël, et son église et son peuple l'adoreront pour un salut si grand et si merveilleux.
2° Nous avons le problème de ce match inégal, et voyons que la bataille n'est pas toujours au plus fort.
1. Comme un colosse, l'énorme Goliath avance à grands pas, étincelant dans une armure brunie ; David, d'un pas plus agile, se précipite à sa rencontre, et, ayant placé la pierre dans sa fronde, il vise la large marque du front de ce Philistin.

Swift fit voler le messager de la mort, percé sans résistance dans son crâne, et tomba en arrière le puissant héros, étendu à bout de souffle dans la plaine. Avec empressement maintenant David vole sur sa proie, tire l'épée du champion vaincu, et coupe sa tête de son corps, comme le trophée de sa victoire. Noter; (1.) Vain est le bras de la chair contre la puissance de Dieu. (2.) Ainsi Jésus a vaincu les puissances des ténèbres et les a gâtées ouvertement ; et ainsi chaque croyant vaincra ces corruptions géantes qui font la guerre à son âme.

2. Une panique s'empare des armées de la Philistie lorsqu'elles voient tomber leur héros vanté ; tandis que les armées d'Israël, criant pour la victoire, poursuivent les fugitifs découragés jusqu'aux portes de leurs villes, et à leur retour gâchent le camp. Noter; Ceux qui comptent sur l'homme ne trouveront dans leur dépendance qu'un roseau brisé.

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