Les Amalécites avaient envahi le sud. Ces Amalécites semblent avoir été des clans de flibustiers égarés, qui se promenaient d'un endroit à l'autre, et étaient des ennemis communs de l'humanité ; comme les Hordes Arabes , vivant de rapine et de pillage partout où elles venaient. Cela peut paraître étrange, David ayant tué tout ce qu'il pouvait rencontrer, chap. 1 Samuel 27:9 qu'ils n'auraient pas servi son peuple de la même manière. Mais s'ils cherchaient à se venger, dit l'évêque Patrick, ils voulaient pourtant beaucoup plus de butin.

Peuple pauvre et cupide, ils n'épargnaient pas les femmes et les enfants par compassion, mais parce qu'ils voulaient des esclaves soit pour leur propre usage, soit pour les vendre à d'autres. Mais, quoi qu'il en soit, on ne peut s'empêcher d'observer la gracieuse intervention de la Providence dans cet événement ; car, sans doute, il est plus extraordinaire que les captifs aient été ainsi épargnés, pour être ensuite récupérés parfaitement sains et saufs des mains d'un peuple aussi abandonné et exécrable que les Amalécites.

RÉFLEXIONS. — Peu songeaient à David et à ses hommes, tandis qu'ils marchaient dans le camp des Philistins, les ravages que faisaient chez eux leurs ennemis.

1. Les Amalécites, en leur absence, en ayant probablement connaissance, tombent sur la ville sans défense, la pillent et la brûlent, en réservant toutes les femmes et les enfants vivants ; non par pitié, c'est à craindre, mais par convoitise ; et en vérité retenu secrètement par Dieu. Noter; Dieu peut faire en sorte que les péchés des hommes servent ses desseins de miséricorde.

2. Grande était la détresse et la consternation de David et de ses hommes face à cette calamité inattendue. Trois jours qu'ils avaient passés à rentrer chez eux en marchant, et quand ils espéraient reposer leurs membres fatigués, voilà ! leurs maisons sont incendiées et leurs familles disparues, ne sachant pas si elles sont captives ou assassinées, et les femmes de David parmi les autres. Noter; (1.) Nous ne savons pas, lorsque nous quittons la maison, quelles scènes de deuil peuvent nous rencontrer à notre retour. (2.) Plus nous nous promettons de réconfort dans la créature, plus notre déception sera amère.

3. Tandis que les larmes coulaient, ils pleuraient et se lassaient de chagrin ; et quand ces fontaines furent à sec, dans la détresse et le désespoir, les hommes tournèrent leurs plaintes contre David, et menacèrent de le lapider, comme l'auteur de leur calamité en les conduisant hors de leur maison. Ainsi sa foi s'exerça-t-elle sévèrement, et la douleur s'ajouta à la douleur. Noter; (1.) La souffrance est susceptible de nous rendre impatients ; et, bien que nous n'osions pas défier Dieu, nous sommes prêts à mettre la main sur ceux qui ont été, bien qu'innocemment, des instruments pour nous attirer des ennuis. (2.) Les grands saints le deviennent par de grandes souffrances. La grâce, comme le palmier crescit sub pondere, grandit dans les épreuves.

4. David, sous toutes ses afflictions, s'encourageait en Dieu. Bien qu'il ait partagé plus profondément que n'importe quel homme dans la perte générale, et dans cette colère déraisonnable de leur part, ils portaient un chagrin particulièrement le sien, il pensait pourtant à Dieu, à sa puissance, son amour et sa fidélité, et espérait toujours en sa miséricorde. C'était son appui au temps de sa détresse ; il n'était pas non plus déçu de son espoir ; car aucun homme n'a jamais fait confiance à Dieu et n'a eu honte. Noter; (1.) Nos circonstances ne peuvent jamais être si mauvaises, ni notre cas si déplorable, mais il y a lieu de croire aux promesses de Dieu. (2.) Encourager nos âmes en lui, est le moyen le plus sûr d'échapper à nos ennuis.

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