Ils déposèrent l'arche de l'Éternel sur la charrette. L'excès de leur méchanceté, dit un écrivain sensé, provoqua le Tout-Puissant à livrer les Israélites entre les mains des Philistins, qui non seulement les renversèrent, mais, pour compléter leur malheur, prirent d'eux l'arche de Dieu. Or ceci, en apparence, était un coup fatal à la cause de la religion ; car les Israélites, pouvons-nous conclure, abandonneraient bientôt le culte et le service de Dieu, lorsqu'ils les quitteraient ; les Philistins ne pouvaient pas non plus avoir de vénération pour lui,qu'ils considéraient maintenant dans la lumière méprisable d'un captif vaincu de leur propre divinité tutélaire. Dans cet état de choses, ne pouvons-nous pas nous attendre à ce que Dieu intervienne d'une manière extraordinaire, aussi bien pour défendre sa propre autorité que pour rendre l'arche à son peuple désespéré ? Il est naturel de s'y attendre ; nous ne devons pas non plus l'attendre en vain ; car lorsque les Philistins eurent emporté l'arche en triomphe, et la placèrent près de Dagon comme monument de sa victoire, voici, le lendemain matin, ils trouvèrent leur Dieu prosterné devant elle ; un signe évident de sa soumission et de son infériorité ; mais si évident qu'il fût, ses fidèles égarés en étaient encore aveugles : le jour suivant, cependant, leur apporta des preuves plus claires ; car lorsqu'ils le revirent dans la même posture d'humiliation, démembré de la tête et des mains,

Et maintenant, peut-être, ils pensaient qu'il était conseillé de retenir l'arche comme moyen d'attirer sur cette divinité supérieure. Mais Dieu les convainquit bientôt qu'il avait choisi de ne pas résider parmi eux, car il les frappa de plaies jusqu'à ce que l'arche fût renvoyée, et montra le souci qu'il avait pour son retour, en retenant les affections naturelles et en dirigeant les pas de ces bêtes qui étaient attelés à la voiture ; les obligeant d'une manière miraculeuse à prendre une route particulière, et à s'arrêter à un endroit particulier ; à Bethshemesh, qui était une ville de prêtres. Voir le Dr Owen sur les miracles des Écritures.

RÉFLEXIONS.— En hâte de se débarrasser de l'arche, ils préparent aussitôt l'offrande d'hémorroïdes et de souris dorées, les mettent dans un petit coffre, et, avec l'arche, les renvoient sur la nouvelle charrette, tirée par deux milch-kine .

1. A peine étaient-ils attelés, que c'est merveilleux à voir ! bien que peu habitués à dessiner sans chauffeur, le chemin qui leur est assez étrange, et la forte attraction de leurs mollets derrière eux, mugissant avec l'instinct parental de les quitter, mais sans la moindre erreur ou réticence, ils poursuivent la route droite de Beth-Shemesh , tandis que les seigneurs des Philistins, qui les suivaient, étaient pleinement convaincus des mains de qui leurs fléaux provenaient.
2. Peu de gens pensaient aux hommes de Beth-Shemesh quel cadeau inestimable leur a été envoyé.

Ils étaient en train de moissonner quand l'arche est arrivée ; et, avec un transport d'émerveillement, déposèrent leurs crochets pour courir l'accueillir. Noter; (1.) Bien que l'industrie soit hautement louable, elle devient un égoïsme pécheur, lorsqu'elle nous fait négliger le travail le plus nécessaire de prière et de louange à Dieu. (2.) Le retour de la présence de Dieu, et le réveil de son culte pur, est une question de plaisir indicible pour toute âme fidèle.

3. Ils enlèvent immédiatement l'arche et le coffre avec les joyaux d'or, et les placent sur une grande pierre, dans le champ de Josué, près duquel les vaches s'étaient arrêtées, comme à la fin de leur voyage ; les Lévites (parmi lesquels pourraient être aussi des prêtres), à qui appartenait cette ville, la démontent ; et comme le cas était si extraordinaire, ils se croient autorisés à offrir des sacrifices devant l'arche, quoique hors de la voie instituée.

La charrette sert de combustible, et les vaches qui la tirent, bien que femelles, sont offertes en holocauste : en outre, elles ajoutent d'autres sacrifices, en signe de reconnaissance pour la miséricorde. Remarque, si, dans des cas extraordinaires, un homme animé de zèle pour la gloire de Dieu s'écarte de la voie instituée du culte, nous ne devons pas être de sévères censeurs de l'irrégularité.

4. La pierre sur laquelle reposait l'arche, avec le coffre contenant les souris et les émerodes, auquel chaque ville sous chacun des cinq seigneurs semble avoir contribué, resta longtemps un mémorial de la honte de la Philistie et de la gloire du Dieu d'Israël.

Continue après la publicité
Continue après la publicité