Abija devint puissant, et se maria, etc. — Mais Abija n'avait pas tardé à épouser quatorze femmes. Hobigant.

RÉFLEXIONS. — 1° Abijah est à peine fixé sur le trône, qu'on le trouve engagé dans une guerre dangereuse. Peut-être Jéroboam a-t-il pensé à profiter de lui lors de son avènement, comme non préparé et incapable de lui résister.

1. Des armées immenses des deux côtés furent entraînées dans le champ, mais les hommes d'Israël étaient deux fois plus nombreux que ceux de Juda. Les forces étaient inégales ; mais ce qui manquait en nombre, était plus que suppléé par la justice de la cause d'Abija.
2. Abijah, si possible pour empêcher l'effusion de sang, obtient des pourparlers et essaie par la force de l'argument de l'emporter, plutôt que par l'épée. Il ne cherchait pas la conquête, mais se séparerait volontiers en paix. Toutes les méthodes d'accommodement doivent être essayées avant d'avoir recours à la guerre ou à la loi, où généralement on perd beaucoup de part et d'autre et peu à gagner pour l'un ou l'autre. Abija avec son groupe étant sur le mont Ephraïm, et Jéroboam et son groupe à portée d'ouïe, il dénonce avec lui, [1.] Sur l'injustice du dessein de Jéroboam.

Son ancienne rébellion contre son père était perfide et basse : il avait profité de sa faiblesse pendant l'enfance de son gouvernement : et, soutenu par des hommes apostats de Dieu, et des fils de Bélial, avait retiré dix tribus de leur allégeance : pourtant pas satisfait avec cela, en opposition aux promesses divines, il essayait maintenant impieusement de déposséder les successeurs de David du peu qui restait, et, ce faisant, luttait contre Dieu, par qui les rois de Juda régnaient. Noter; (1.) L'ambition n'est jamais satisfaite. (2.) Le succès enhardit les pécheurs. (3.) L'iniquité prospère n'est qu'une joie de courte durée. [2.] Il l'avertit du danger auquel il s'expose. Que pouvait-il espérer ? un apostat, un idolâtre, un persécuteur, qui avait des veaux pour ses dieux, et le peuple le plus vil pour ses prêtres.

Sa nombreuse armée ne pouvait pas lui profiter en pareil cas ; tandis qu'Abija se vante de la fidélité de Juda au grand Jéhovah ; constant et exact dans son culte à la maison; soutenu et fortifié par lui, comme le capitaine de leur espérance ; animé par ses ministres sonnant des trompettes d'argent, gage d'une victoire certaine. Sagement, donc, il le persuade de renoncer à la guerre, et de ne pas songer à lutter contre le Dieu de leurs pères, car dans un tel cas une ruine inévitable l'attendait. Le caractère d'Abijah, nous trouvons, 1 Rois 15:3 n'était pas le meilleur; pourtant il maintint l'adoration de Dieu ; et, bien que son propre état soit mauvais, son royaume était sous la protection de Dieu.

Noter; (1.) Ceux qui ont Dieu pour ennemi trouveront vains tous les efforts humains. (2.) Il est juste en Dieu de livrer à la ruine ceux qui apostasient de son service. (3.) L'observation diligente des ordonnances instituées par Dieu apportera sa propre récompense. (4.) Une bonne cause donne du courage aux hommes; et combien plus la présence et le soutien du grand Dieu ! (5.) Un juste avertissement de leur danger laisse les pécheurs inexcusables dans leur obstination.

2° Ceux qui sont voués à la destruction sont sourds aux remontrances.
1. Jéroboam, peut-être pendant qu'Abija parlait, en profita pour tendre une embuscade derrière lui ; et, au lieu de répondre à son raisonnement, il produisit, comme il le concluait, l'argument le plus important de l'épée la plus longue.
2. Abija et ses serviteurs mirent le combat en rang ; mais à peine le front était-il engagé, qu'un cri par derrière l'effraya et l'effraya. Dans une profonde détresse, ils criaient au Seigneur : Sauvez, ou nous périssons ! et, confiant tout sur son secours, a supporté le choc. Les prêtres, au son des trompettes, inspiraient un courage plus qu'un mortel ; et fort les hommes de Juda crient comme pour la victoire, se précipitent sur leurs ennemis, découragés et frappés de Dieu d'une peur panique.

Un terrible ravage s'ensuivit, comme aucune autre histoire n'en offre dans une seule bataille ; car cinq cent mille hommes gisaient morts sur le champ. Noter; (1.) Dieu laisse souvent son peuple tomber dans le danger le plus imminent, éveiller ses cris, exercer sa foi et rendre plus glorieuse sa délivrance. (2.) Si nous sommes capables de faire confiance à Dieu, alors nous ne serons pas émus. (3.) La prière de la foi et le cri de victoire sont inséparables. (4.) Les guerres civiles et les disputes entre frères sont généralement les plus amères et sanglantes.

3. Abija poursuivit son coup dans la récupération d'une partie des villes révoltées, en particulier Béthel, d'où Jéroboam avait soit retiré le veau, soit Abija n'avait pas eu assez de zèle pour le détruire. On le retrouve toujours là, 2 Rois 10:29 .

4. La mort, peu après, les ôta tous deux du trône, pour rendre compte de leur gouvernement au Roi des rois. Jéroboam, affaibli par sa défaite et frappé de Dieu par la maladie, peut-être le cœur brisé par l'orgueil et la contrariété de ses pertes, s'attarda un moment, puis mourut aussi misérablement qu'il avait vécu méchamment. Marquez la fin de ces hommes qui abandonnent Dieu. Abija, fortifié par ses acquisitions et béni d'une nombreuse famille, devint puissant ; mais sa grandeur fut de courte durée ; (tel est le sort de toutes les possessions sublunaires !) il coucha bientôt avec ses pères ; et dans le livre d'Iddo, qui a depuis longtemps péri, un autre récit de ses guerres, de son caractère privé et de ses paroles, a été enregistré. Noter; La préservation de l' inspiration écrits des ravages du temps, est un exemple singulier de la providence divine, que nous sommes tenus de reconnaître avec reconnaissance.

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