Et pour les boucliers — Houbigant lit ici des choses précieuses, au lieu de boucliers.

RÉFLEXIONS. — 1° Nous aurions pu nous attendre à ce que tout soit paix et sécurité après ces bonnes choses qu'Ezéchias avait faites ; mais voici qu'une terrible tempête se lève. Nous pouvons être dans la voie du devoir, et pourtant exposés à de graves souffrances. Il était heureux qu'Ézéchias n'ait pas été interrompu avant d'avoir bien avancé dans son travail ; et maintenant, ayant la bénédiction de Dieu, il est mieux préparé à affronter son ennemi violent.

1. Sennachérib, roi d'Assyrie, envahit son pays avec une armée qui menace de l'engloutir. Son père avait récemment soumis Israël, et il espérait trouver Juda comme une proie facile.
2. Ézéchias, qui s'aperçut de son dessein contre Jérusalem, n'ayant pas de forces pour le rencontrer sur le terrain, se prépare sagement au siège qu'il attendait, en s'efforçant de couper tous les approvisionnements en eau des assiégeants, en fortifiant la ville avec de nouvelles fortifications, et fournir une abondance d'armes militaires. Noter; Lorsque le danger menace, il est prudent de s'y préparer. Nous devons faire confiance à Dieu avant tous les moyens, mais ne jamais le tenter en les négligeant.

3. La bonne chose rassemble le peuple, et, tandis qu'il le place sous des officiers appropriés, encourage son cœur et le réconforte, afin qu'il ne pense pas à se rendre, mais qu'il se dresse bravement dans le mauvais jour. Le danger était grand, et il fallait de l'audace et du courage ; pourtant ils n'ont pas besoin d'être consternés par cette armée puissante et nombreuse. Des légions angéliques, si nécessaire, plus nombreuses, devraient les protéger ; et, surtout, Dieu était avec eux, en puissance tout-puissante, en fidélité immuable ; et c'est pourquoi ils pouvaient espérer avec confiance la victoire sur leurs ennemis. Noter; (1.) Une foi forte fait taire la peur. (2.) Aucun ennemi ne peut se tenir devant celui qui est le capitaine de notre salut ; qui, ayant déjà vaincu pour nous le péché, la mort et l'enfer, nous en fera plus que vainqueurs.

2° Le récit de ce siège que nous avions auparavant, plus en fuite, 2 Rois 18 ; 2 Rois 19 Rois 19. La substance est ici brièvement résumée, du blasphème de Sennachérib, de la prière d'Ézéchias et de l'interposition gracieuse de Dieu pour le sauver. Il peut nous enseigner, (1.) L'inimitié du cœur naturel contre Dieu et son peuple. (2.) Le grand ennemi des âmes travaille surtout à nous décourager ; sachant que tant que notre foi n'est pas ébranlée, nous ne pouvons pas être ébranlés.

(3.) Les railleries et les abus sont de mauvais arguments; et les pécheurs découvriront que bientôt leurs propres langues tomberont sur eux-mêmes. (4.) La prière, dans toute détresse, est le chemin vers la porte de l'espérance. (5.) Dieu couvre de confusion les orgueilleux et retourne contre eux l'épée qu'ils tirent sur les autres.

3° Une si merveilleuse délivrance effraya les nations voisines, et elles sollicitèrent avec des présents sa faveur qui avait si évidemment Dieu pour ami. Dieu les protégeait ainsi de tout ennemi, les guidait et les gardait comme un berger le fait pour son troupeau. Combien heureuse, combien honorable, combien sûre l'âme, qui demeure ainsi à l'ombre du Tout-Puissant !

4ème, le règne d'Ézéchias se termine glorieusement, malgré la chute qui est enregistrée ici.
1. La maladie et le rétablissement d'Ézéchias, plus largement traités auparavant, sont à peine mentionnés ici. Mais,

2. Son péché et sa guérison ont plusieurs particularités plus que dans 2 Rois 20 . [l.] L'ambassade du roi de Babylone n'était pas tant destinée à le féliciter de sa guérison ou de sa victoire, qu'à s'enquérir de l'émerveillement du retour du soleil à la parole du prophète. [2.] Il n'a pas convenablement amélioré ses miséricordes; mais, au lieu de s'humilier devant Dieu, s'enorgueillissait des exemples de sa faveur, de l'honneur et du respect que lui rendaient les nations voisines. Noter; (1.) Bien que nous ne puissions jamais rembourser les obligations que nous devons à Dieu, il attend au moins le tribut d'un cœur reconnaissant.

(2.) L'orgueil est le péché occupé : même les dons et les grâces de Dieu peuvent fournir une poignée pour l'autosatisfaction. Nous avions besoin de prier pour que Dieu nous revête d'humilité. [3.] Son péché provoqua le mécontentement divin. L'orgueil envers le peuple de Dieu est particulièrement offensant pour lui. [4.] Son humiliation, dans laquelle le peuple se joignit à lui, empêcha l'exécution immédiate des jugements menacés. Noter; (1.) Les péchés du cœur doivent être repentis, ou ils nous détruiront. (2.) Quand Dieu donne un esprit d'humilité, c'est une preuve de sa réconciliation.

3. Les jours d'Ézéchias se sont terminés dans la prospérité. Ses richesses et ses trésors ont été considérablement augmentés. L'approvisionnement de la ville avec de l'eau du ruisseau de Guihon, est remarqué parmi ses nobles œuvres, dont beaucoup d'autres, ainsi qu'un autre compte rendu de sa bonté, sont écrits dans les livres d'Isaïe et des Rois. La mort l'enleva enfin à une meilleure couronne ; et le peuple, affligé de la perte d'un si grand et si bon roi, lui rendit tous les honneurs distingués, en le déposant dans le plus noble sépulcre de ses pères, brûlant des épices et le lamentant sans feinte douleur. Noter; Ceux qui ont vécu vénérés et respectés, seront justement regrettés dans la mort.

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