Je te prie de laisser mon frère Amnon partir avec nous. En tant qu'héritier présomptif de la couronne, Amnon pourrait représenter le roi ; et c'était probablement sur ce prétexte qu'Absalom était si pressant pour sa présence.

RÉFLEXIONS.— Une opération comme celle d'Amnon ne pouvait être cachée.

1. David l'apprit, et il fut très irrité ; pourtant, au lieu de punir de mort ce viol et cet inceste, comme il le méritait, il épargnait son fils ; mais Dieu ne le fera pas ; la vengeance l'atteindra. Noter; Les parents trop indulgents, par leur indulgence coupable, se font un grave fléau.

2. Absalom, bien que silencieux, entretient une vengeance profondément enracinée dans son sein. Il vit probablement que chercher justice était vain ; ou il désirait la gratification malveillante d'être son propre vengeur. Deux longues années, il attendit l'occasion, tandis que la civilité de sa voiture, et le fait qu'il ne s'occupait pas du viol, avaient maintenant écarté tout soupçon de la vengeance sanglante qu'il méditait dans son cœur. Mais maintenant le jour approche pour l'accomplissement de son sombre dessein, un jour de fête, quand, en tondant ses moutons, il invita le roi et sa famille à honorer son divertissement à Baal-hazor : et quand son père, craignant que ce ne soit trop cher et pesant pour lui s'ils allaient tous, s'excusaient, le remerciaient de sa bonté, et lui donnaient sa bénédiction paternelle, il le presse au moins d'envoyer ses frères, et Amnon en particulier,

David à contrecœur, à son importunité, obéit; et Amnon, sans soupçonner le complot, va avec ses frères à la fête. Noter; (1.) Plus la haine est étouffée, plus elle brûle ; et quand il trouve le moment de se venger, plus il frappe profondément. (2.) Beaucoup sont trop généreux dans leurs invitations, et ne considèrent pas la dépense de leurs divertissements, jusqu'à ce que les pressions de la pauvreté les rendent intelligents pour leur extravagance.

3. La planche de fête est déployée, le verre tourne, et Amnon, rincé de vin, se doute peu de l'épée qui pend au-dessus de lui. Le signal est donné, qui avait été auparavant concerté entre Absalom et ses serviteurs ; ils se précipitent tout à coup dans la pièce et déposent Amnon mort à leurs pieds. Tels étaient les commandements coupables de leur maître, et ils jugent cela suffisant pour les autoriser ; tandis que lui, qui, en tant que prochain héritier de la couronne, serait en mesure de les protéger, les encourage à ne pas effrayer le travail sanglant, mais à exécuter courageusement ses ordres. Sur ce, tous les fils du roi s'enfuirent, craignant qu'ils ne subissent le même sort.

Noter; (1.) Mourir en état d'ivresse est très terrible. (2.) La crainte de l'homme est généralement plus forte que la crainte de Dieu ; et beaucoup n'osent pas contester les commandements d'un maître, bien qu'au risque de leur damnation éternelle. (3.) Il était juste en Dieu de permettre la mort d'Amnon, bien que méchant en Absalom de l'assassiner. Quand les pécheurs exécutent les desseins de Dieu, ils ne veulent pas dire une telle chose ; mais, tandis qu'instruments de sa vengeance, remplissent la mesure de leurs propres iniquités.

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