Quand ils tomberont, etc. — L'Église avait souffert de longues et sévères persécutions de la part du pouvoir civil. Le dixième et dernier a été commencé par Dioclétien ; elle dura dix ans et fut entièrement supprimée par Constantin, le premier empereur romain qui embrassa le christianisme ; et puis l'église était protégée et favorisée par le bras civil. Mais cela ne s'appelle qu'un peu d'aide ; car, bien qu'elle ajoutât beaucoup à la prospérité temporelle, elle contribua peu aux grâces et aux vertus spirituelles des chrétiens : elle augmenta leurs revenus, mais se révéla le moyen funeste de corrompre la doctrine et de relâcher la discipline de l'Église.

Elle était accompagnée de cet inconvénient particulier, que beaucoup leur claquaient des flatteries ; beaucoup ne sont devenus chrétiens que parce que l'empereur l'était. De plus, cela s'appelle un peu d'aide, car la paix et la prospérité temporelles de l'église n'ont duré que peu de temps. L'esprit de persécution reprit bientôt ; et à peine les chrétiens furent-ils délivrés de la fureur de leurs adversaires, qu'ils commencèrent à se quereller entre eux et à se persécuter les uns les autres.

Tel a été plus ou moins le sort de l'Église depuis lors ; et d'une manière générale, ceux qui sont intelligents sont tombés en sacrifice pour les autres ; certains des meilleurs et des plus sages, à certains des pires et des plus ignorants des choses divines. Ces calamités devaient s'abattre sur les chrétiens, à essayer, à purger, et à les blanchir, non seulement à ce moment-là, mais même jusqu'au temps de la fin, même jusqu'aux derniers jours ; car c'est encore pour un temps fixé. Et il n'y a pas longtemps que nous avons vu, pour ne pas prétendre d'autres exemples, comment les pauvres protestants ont été persécutés, pillés et assassinés dans les parties méridionales de la France ; et nous avons aussi vu les justes représailles d'un Dieu saint et jaloux. Voir Newton.

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