Ver. 69. Soixante mille drachmes d'or et cinq mille livres d'argent Environ soixante-quinze mille cinq cents livres de notre argent ; car chaque drachme d'or vaut dix shillings de notre monnaie, et chaque mine, ou livre d'argent, neuf livres ; car il contient soixante sicles, et chaque sicle d'argent vaut trois schellings de notre argent ; d'où il apparaît que les Juifs ne furent pas faits à Babylone de si pauvres esclaves que cela avait été le cas pour leurs seigneurs et maîtres ; mais avaient quelques-uns d'entre eux des bureaux très considérables à la cour, et toute liberté de commercer et de s'enrichir pour eux-mêmes ; et par conséquent qu'il n'y ait peut-être pas toute la vérité imaginable dans ce dicton commun parmi eux, qu'ils n'étaient que le son, c'est-à-direla lie du peuple, qui retourna à Jérusalem à la fin de la captivité ; et que toute la farine fine restait à Babylone.

RÉFLEXIONS. — 1° Nous avons dans ce chapitre le récit des gens qui revinrent de la captivité ; un pauvre reste, comparé aux milliers d'Israël dans leurs meilleurs jours d'antan ! pourtant c'était une grande miséricorde qu'il en restât et qu'on laissent revenir. On les appelle enfants de la province ; car à ceux-là était réduit le royaume de Juda. On les compte d'après les villes où ils résidaient autrefois et les ancêtres dont ils sont issus. Leurs chefs étaient Zorobabel et Jeshua le grand prêtre.

Néhémie et Mardochée, ont mentionné le v. 2 étaient des hommes différents de ceux dont les noms furent ensuite si distingués ; à moins que l'on suppose qu'après avoir vu la première colonie s'installer, ils retournèrent à Babylone. Noter; (1.) C'est une miséricorde distinctive à trouver parmi ceux qui montent de la captivité du péché, sous notre prince et prêtre Jésus, le capitaine de notre salut. (2.) Ceux qui sont éminents dans leur zèle pour la cause de Dieu, méritent que leurs noms soient enregistrés à leur honneur.

2° Les prêtres, sous quatre pères principaux, étaient près d'un dixième de l'ensemble. Leur zèle pour le service les a rendus plus prêts à améliorer l'opportunité présente. Les Lévites, autrefois si nombreux, 1 Chroniques 23:3étaient maintenant mais peu nombreux. Les Nethinims, assistants des Lévites, supposés être les descendants des Gabaonites, que Josué désigna pour les fonctions plus modestes du tabernacle, pour couper du bois et puiser de l'eau ; et les enfants des serviteurs de Salomon, qui étaient les anciens habitants de Canaan, mais, étant prosélytes, étaient employés par lui à construire le temple ; ceux-ci, au nombre de trois cent quatre-vingt-douze, se joignirent à la colonie de retour : en plus de qui, beaucoup montèrent de certaines des villes de Babylone, qui, bien que juifs, avaient perdu leurs généalogies ; et beaucoup aussi de ceux qui passaient pour enfants des prêtres, mais qui étaient rejetés du ministère par Tirshata, ou gouverneur, Zorobabel, parce qu'ils ne pouvaient prouver leur descendance en ligne directe d'Aaron.

L'un d'eux, par un mariage dans la famille du célèbre Barzillai, ambitieux de faire compter ses enfants de cette souche, a négligé sa généalogie sacerdotale, et était donc maintenant exclu des privilèges et des honneurs qu'il avait méprisés. L'exclusion, cependant, n'était pas définitive; ils espéraient que quelque grand-prêtre surgirait, avec l'urim et le thummim, des illuminations desquelles ces défauts pourraient être réparés. Noter; (1.)

Ceux qui considèrent le ministère comme un dénigrement, sont indignes de la fonction. (2.) Le grand souverain sacrificateur avec l'urim et le thummim est apparu, non pour fixer les généalogies juives, mais pour se consacrer des prêtres fidèles parmi toutes les nations du monde.
troisièmement, leur suite ne paraît que mesquine, leurs serviteurs peu nombreux et leurs bêtes de somme à peine plus qu'il n'en suffirait pour leurs bagages ; de sorte qu'ils ont dû faire leur pénible voyage à pied. Parmi leurs serviteurs, on compte deux cents chanteurs et chanteuses, soit gardés pour la récréation des plus riches d'entre eux, soit employés à des lamentations lugubres pour éveiller le sentiment de leurs désolations. Arrivés à Jérusalem, ils visitèrent leur belle maison, quoique en ruines ; et, affligés de le voir dans la poussière, ont généreusement contribué, selon leurs capacités, à sa restauration.

Ils n'étaient plus riches maintenant, comme au temps de David ; mais leur pauvreté profonde abondait dans les richesses de leur libéralité, et rendait le don plus acceptable. Une partie d'entre eux s'installa immédiatement à Jérusalem ; les autres furent répartis dans les différentes villes où leurs ancêtres avaient été assis. Noter; (1.) La maison et le service de Dieu se trouvent le plus près du cœur d'un Israélite fidèle. (2.) Ce n'est pas la grandeur du don, mais le tempérament du donateur, qui donne une valeur au don. (3.) Ce qui est dépensé dans l'œuvre bénie de Dieu, bien qu'épargné par notre pauvreté, reviendra avec un intérêt abondant.

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