Mardochée ne s'inclina pas et ne le vénéra pas — Josèphe nous dit qu'Haman, remarquant cette singularité chez Mardochée, lui demanda quel compatriote il était ; et, le trouvant pour être un juif, a éclaté dans une exclamation violente à son insolence ; et dans sa rage forma la résolution désespérée, non seulement de se venger de Mardochée, mais de détruire toute la race des Juifs ; se souvenant bien que ses ancêtres les Amalécites avaient été autrefois chassés de leur pays et presque exterminés par les Juifs. Que Mardochée ait refusé de payer une telle obéissance comme tous les autres payés à Haman à ce moment-là, paraîtra moins étrange, si l'on considère cela, Haman étant de cette nation contre laquelle Dieu a prononcé une malédiction, Exode 17:14 .

Mardochée pouvait se croire, à ce titre, non obligé de lui rendre la révérence qu'il attendait ; et si le reste des Juifs avait la même idée de lui, cela pourrait être une raison suffisante pour qu'il étende son ressentiment contre toute la nation. 

Mais il semble y avoir, dans la révérence qu'on commandait au peuple de lui prêter, quelque chose de plus que ce qui procède du simple respect civil : le roi de Perse, nous le savons, exigeait une sorte d'adoration divine de tous ceux qui approchaient de sa présence ; et, comme les rois de Perse s'arrogeaient cela, ainsi ils le communiquaient parfois à leurs principaux amis et favoris, ce qui semble avoir été le cas avec Haman à cette époque ; car nous pouvons à peine concevoir pourquoi le roi donnerait un ordre particulier que tous ses serviteurs devraient le révérer, si par cette révérence il n'était pas prévu qu'ils lui montrent un respect approprié à sa position :

Mais si nous supposons que l'hommage qu'on attendait d'eux était de nature à s'approcher de l'idolâtrie, il ne faut pas s'étonner qu'un Juif juste renie cet honneur, ou les expressions extérieures de celui-ci, à n'importe quel homme ; puisque les Grecs sages et sobres refusèrent positivement de le donner eux-mêmes à leurs rois mêmes ; le peuple d'Athènes prononça une fois la peine de mort contre un de ses citoyens pour s'être prosterné devant Darius, bien qu'il fût alors l'un des plus grands monarques de la terre.

L'auteur des ajouts apocryphes au livre d'Esther semble laisser entendre que ce fut le cas de Mardochée, qu'il introduit en priant ainsi, chap. 13:12, etc. « Tu sais, ô Seigneur, que ce n'est pas par mépris ou par orgueil, ni par désir de gloire, que je ne me suis pas prosterné devant l'orgueilleux Haman ; car je baiserais volontiers ses pieds pour le salut d'Israël ; mais c'est ce que j'ai fait. , afin que je ne préfère pas la gloire de l'homme à la gloire de Dieu, ni n'adore personne d'autre que toi, mon Seigneur seul." Voir Valer. Max. lib. 6 : casquette. 3 et Poole.

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