une espèce particulière d'animaux est signifiée, apparaît évidemment d' Exode 8:31 où il est dit qu'il n'en restait pas une. La LXX le rend, par , le chien-mouche ; ce que Bochart et d'autres approuvent : et le plutôt, comme cet insecte était particulièrement offensant pour les chiens ; animaux tenus en vénération religieuse chez les Egyptiens. Oppida tota canem venerantur ( toutes leurs villes vénèrent le chien ), dit Juvenal, sam. xv. Voir Histoire naturelle de Pline, lib. ii. c. 34. et Stockius.

Il n'en restait pas un. Cette élimination immédiate et entière des mouches était aussi extraordinaire et aussi clairement indiquée la main de Dieu que le fait de les amener sur la terre. Probablement un vent fort les a emportés dans la mer, ou dans les déserts de l'Afrique.

RÉFLEXIONS.— 1. Pharaon est averti de la résolution de Dieu d'envoyer un essaim de mouches. Il priait probablement à la rivière à ses faux dieux, et voici un message de Jéhovah pour lui. Une distinction sera faite entre le peuple de Dieu et le sien, plus évidemment pour démontrer la main de Dieu dans le jugement.

Alors que l'Egypte en général est pleine de mouches, Goshen sera libre. Noter; Dieu est capable de protéger ici ses serviteurs des désolations communes ; mais s'ils devaient maintenant sombrer avec d'autres dans l'affliction, le jour est proche où il fera une séparation terrible et éternelle entre les justes et les méchants.

2. Pharaon appelle Moïse et Aaron ; et, tourmenté par ces insectes nuisibles, il fait quelques concessions réticentes : ils adoreront, mais en Egypte.
La proposition est rejetée, et la raison donnée. Ils insistent sur la liberté de partir, et lui consent à contrecœur qu'ils s'en aillent, mais pas loin de sa portée. Noter; (1.) Les péchés dont nous sommes chassés par une conscience tourmentée par la peur seulement, comme un favori rejeté dans une passion, seront bientôt repris. (2.) Afin de servir Dieu de manière acceptable, nous devons être séparés des voies et de la compagnie d'un monde méchant. (3.) Aucun service ne peut lui plaire, mais ce qui est selon sa volonté et sa parole.

3. Moïse se contente d'intercéder pour lui, mais l'exhorte à ne pas tromper. Dieu n'est pas moqué. Le repentir forcé se trahit généralement ; mais quoique nous imposions aux hommes, nous ne le pouvons pas à Dieu : nous ne pouvons que nous tromper jusqu'à notre perte.
4. La peste est enlevée, et l'hypocrisie de Pharaon apparaît. Il est mauvais de se fier aux paroles d'hommes méchants. L'ambition et l'orgueil des rois despotiques leur font souvent rompre leurs traités solennels ; mais ce n'est qu'ainsi qu'ils courtisent leur propre destruction.

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