Quand tout le pays d'Égypte fut affamé, le peuple d'Égypte ne tarda pas à consommer sa substance ; l'avarice, très probablement, les incitant, d'abord, à exporter une grande partie de leur blé vers d'autres nations ; ou bien, comme Joseph n'exigeait qu'un cinquième, il leur en restait assez pour les entretenir bien plus longtemps que n'avait duré la famine, s'ils avaient agi avec prudence. Cependant, dans leur nécessité, ils s'adressent à Pharaon, qui leur ordonne de se rendre à Joseph, en des termes qui semblent impliquer un pouvoir arbitraire ; et en effet Josèphe nous informe, dans son livre contre Appien, que les Égyptiens ne semblent pas avoir joui de leur liberté, dans aucun passage, pendant un seul jour ; non, pas sous leurs propres princes. Toutes les nations dans la première formation des gouvernements étaient soumises, pense-t-on, à l'arbitraire des princes. Ainsi dit Justin, lib. I. casquette. 1.Principio rerum populus nullis legibus tenebatur, arbitria principum pro legibus erant. « Au commencement des choses, le peuple n'était lié par aucune loi ; la volonté des princes était au lieu de lois », Platon, dans son livre des lois, donne le même récit des premiers âges.

Le témoignage que donne ce même Justin, lib. 36 : casquette. 2. bien que délivré par un païen, et dans une large mesure faux, est pourtant si corroborant le récit de l'Écriture, qu'il mérite l'attention : « Joseph », dit-il, « le plus jeune de ses frères, avait une supériorité de génie, ce qui le fit craindre, et le fit tomber aux mains de marchands étrangers, qui le transportèrent en Egypte, où il pratiqua l'art magique avec un tel succès, qu'il le rendit très cher au roi.Il avait une grande sagacité dans l'explication des prophéties et des rêves. il n'y avait rien d'aussi abscons, ni dans la connaissance divine ni dans la connaissance humaine, qu'il n'atteignît facilement. Il prédit une grande disette.plusieurs années avant que cela ne se produise, et empêcha une famine de s'abattre sur l'Égypte, en conseillant au roi de publier un décret, obligeant le peuple à prendre des dispositions pour diverses années. Sa connaissance, en somme, était si grande, que les Égyptiens écoutaient les prophéties venant de sa bouche, comme si elles provenaient non de l'homme, mais de DIEU lui-même."

RÉFLEXIONS.— Les soins prévenants de Joseph se font maintenant sentir. Les pays alentour, sous le fléau de la famine aussi bien que l'Egypte, viennent acheter du blé, et sont renvoyés à Joseph, dont la gestion, sans doute, dans la vente, était aussi juste et équitable que sa prudence dans l'approvisionnement avait été singulière. Noter; C'est hautement notre devoir en temps de disette d'ouvrir nos entrepôts ; et ni par une famine fictive, ni par un prix déraisonnable, pour broyer la face des pauvres.

Continue après la publicité
Continue après la publicité