Du pain et de la viande pour son père. — La chair que les voyageurs de l'Est portent fréquemment avec leurs autres provisions est ordinairement mise en pot, afin de la conserver propre à l'usage. Le Dr Shaw* le mentionne comme faisant partie des dispositions qu'il a prises pour son voyage au mont Sinaï, qui n'est généralement pas terminé en moins de deux mois ; il ne parle pas non plus d'aucune autre sorte de viande qu'il emportait avec lui. C'est en quelque sorte, sans doute, que fut préparée la viande que Joseph envoya à son père pour son viatique lorsqu'il devait entrer en Égypte, dix ânesses chargées des bonnes choses de l'Égypte, et dix ânesses chargées de blé et de pain. et de la viande, pour son père d' ailleurs. Mais la viande n'est en aucun cas nécessairepour un voyageur oriental ; et surtout pour un voyage aussi court que Jacob dut faire ; et encore moins pour celui qui devait voyager avec des quantités considérables de bétail, comme nous le savons Jacob ; voir ch.

Genèse 46:6 ; Genèse 46:32 . qui par conséquent pouvait tuer une chèvre ou un chevreau, un mouton ou un agneau pour lui-même et sa compagnie, quand il le voulait. C'était donc, sans doute, plutôt envoyé en signe de respect, et en friandise. Et saint Jérôme, dans une de ses lettres, parle de la chair en pot dans cette lumière.

* Préf. p. 11.

Il existe cependant d'autres manières dans ces pays chauds d'empoter la chair à conserver, outre celle de la contusion évoquée par saint Jérôme, et pratiquée dans notre pays. Jones, dans le Misc. Curiosa, vol. 3: p. 388, 389. nous donne cette description de l' elcholle maure ,qui est fait de viande de bœuf, de mouton ou de chameau, mais principalement de bœuf ; et qu'« ils coupent en longues tranches, le salent bien, et le laissent reposer vingt-quatre heures dans le cornichon. Ils le retirent ensuite des baquets ou des bocaux, dans d'autres remplis d'eau, et quand il a couché une nuit, sortez-le et suspendez-le sur des cordes au soleil et à l'air pour sécher. Quand il est complètement sec et dur, ils le coupent dans une casserole ou un chaudron, qui est prêt avec de l'huile bouillante et suffisamment de suif pour le couvrir, où il bout jusqu'à ce qu'il soit très clair et rouge, si l'on le mange, ce qui, sorti, ils se mirent à égoutter.

Quand tout est ainsi fait, il se tient jusqu'à ce qu'il refroidisse, et des bocaux sont préparés pour le mettre dedans, versant la liqueur dans laquelle ils l'ont frit; et dès qu'il fait bien froid, ils l'arrêtent de près. Ça se gardera deux ans, ce sera dur, et ils regardent le plus dur être le mieux fait. Ils le préparent froid, parfois frit avec des œufs et de l'ail, parfois mijoté et du citron pressé dessus. C'est très bon de toute façon, que ce soit chaud ou froid."

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