Je vois que tu es un prophète. — Pour trouver une personne qui était une parfaite étrangère, et qui, à cause de l'animosité nationale, ne pouvait être suspectée d'avoir eu des relations avec ses citadins, ou avec les Samaritains en général, découvrant, néanmoins les détails les plus secrets de sa vie ; fit une impression si sensible sur son esprit, qu'elle ne pouvait qu'avouer un tel degré de connaissance plus que naturel ; et, par conséquent, que la personne qui la possédait était un prophète, et la lui avait communiquée par inspiration divine.

Il vaut la peine de retracer les progrès graduels de la conviction de cette femme : elle ne lui donne d'abord que l'appellation de juif ; elle s'étonne alors qu'il ait mis de côté les préjugés de sa nation, au point de demander une faveur à un Samaritain ; elle l'appelle ensuite monsieur ou seigneur ; elle reconnaît alors son caractère prophétique ; et, en conséquence de cette persuasion, propose pour sa décision une des questions les plus importantes en litige entre les deux nations.

Lorsque les pharisiens furent réprimandés par notre Seigneur pour leur hypocrisie, ils se dirent furieusement qu'il était un Samaritain et qu'il avait un diable ; mais quand la Samaritaine entendit ainsi découvrir ses péchés les plus secrets, elle fut si loin de se plaindre, qu'elle s'écria : Seigneur, je vois que tu es un prophète.

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