Ils se tinrent chacun à sa place autour du camp. Aucun des trois cents hommes ne bougea d'un pied de sa place, mais se tint immobile sans coup férir, comme s'ils n'avaient été que des porteurs de torches pour éclairer l'armée à voir leur chemin vers le camp, et faire l'exécution. L'œuvre appartenait au Seigneur ; le stratagème avait été vain sans son concours. Il peut rendre les instruments les plus mesquins et les plus improbables asservis au bien-être de son peuple et productifs de la désolation de leurs ennemis.

RÉFLEXIONS.- Nous avons ici un compte,

1. De la manière dont Gédéon attaqua les Madianites. Sa petite armée est divisée en trois compagnies, chacune de cent hommes, armées non d'une épée ou d'un arc, mais d'une trompette dans une main, et de lampes cachées dans des cruches, dans l'autre. Un peu après minuit, ils s'avancèrent, au moment où la montre était réglée, pour donner l'alarme la plus rapide ; et l'ordre est, pour suivre l'exemple de Gédéon : quand lo ! en un instant, les trompettes sonnent, les cruches brisées, les lumières flamboyantes de tous côtés, et ils crient à haute voix : L'épée du Seigneur et de Gédéon ! Noter; (1.) Par la trompette de l'évangile éternel et la lumière émise par les vases de terre des ministres fidèles, les puissances du royaume de Satan sont ébranlées.

(2.) Bien que l'œuvre soit des hommes, l'excellence de la puissance est de Dieu ; si Gédéon a l'honneur de manier l'épée, c'est Dieu qui en tempère le tranchant et dirige la pointe. (3.) Si ces cruches, trompettes et cris ont ainsi consterné les armées de Madian, combien de plus grandes terreurs accableront le pécheur endormi, lorsqu'il sera surpris par le cri de minuit, la voix de l'archange et la trompette de Dieu, sera, étonné, voir l'épée de la justice tirée, et se tiendra incapable de s'échapper au milieu des flammes des éléments en dissolution, devant le tribunal redoutable d'un Dieu offensé.

2. Les Madianites s'éveillent effrayés, appréhendant sans doute l'armée d'Israël dans leur camp, et saisis d'une peur panique, ils poussent des cris, et s'enfuient sans savoir où ; mais dans leur hâte de s'enfuir, comptant chaque personne qu'ils rencontrent comme ennemi, l'épée de chacun est dressée contre son compagnon, et Gédéon et son armée n'ont qu'à rester immobiles et à voir le grand salut de Dieu ; les rares qui s'échappent se précipitent vers un lieu sûr, comme si l'épée de Gédéon était à leurs trousses. Noter; (1.) Les méchants s'enfuient quand personne ne les poursuit.

(2.) Dans les frayeurs violentes, l'exercice de la raison est, pour un temps, suspendu, et les hommes agissent en opposition directe avec leur propre conservation. (3.) Dieu oppose souvent les ennemis de son peuple et les punit de leurs propres mains. (4.) Bien qu'il y ait maintenant l'espoir d'échapper à l'épée du Seigneur, si nous nous envolons vers Jésus, notre véritable ville de refuge ; pourtant, si le moment présent est perdu, il sera peut-être trop tard dans le prochain.

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