Et sa tête fut apportée dans un destrier. La tête du prophète, dont les reproches avaient intimidé le roi dans ses moments les plus lâches, et dont les exhortations l'avaient souvent excité à des actions vertueuses, fut immédiatement portée pâle et sanglante dans un destrier, et donnée la fille d'Hérodias, en présence des invités ; ce qui prouve que la prison dans laquelle ils enfermèrent le Baptiste était à portée de main, à Tibériade, où Hérode tenait sa cour, et non au château de Machoerus , comme l'affirme l'interpolateur de Josèphe.

Salomé, oubliant la tendresse de son sexe et la dignité de son rang, avec une cruauté constante, agréable à sa relation avec une si mauvaise femme, reçut le présent sanglant, et le porta à sa mère ; qui jouissait de tout le plaisir de la vengeance, et se régalait les yeux de la vue de la tête de son ennemie, maintenant rendue silencieuse et inoffensive. Saint Jérôme nous dit qu'Hérodias traita la tête d'une manière très dédaigneuse, arrachant la langue qu'elle croyait l'avoir blessée, et la perçant avec une aiguille : ainsi ils se gratifièrent de l'indulgence de leurs convoitises, et triomphèrent en le meurtre de ce saint prophète, jusqu'à ce que le juste jugement de Dieu les submerge tous : car la Providence s'intéressait très remarquablement à la vengeance de ce meurtre sur tous les intéressés ; comme l'armée d'Hérode a été vaincue dans une guerre, occasionné en épousant Hérodias (voir la dernière note); et lui et Hérodias, dont l'ambition causa sa ruine, furent ensuite chassés de leur royaume, et moururent en exil à Lyon en Gaule ; et si quelque crédit peut être accordé à Nicéphore,Salomé, qui fut plus tard tristement célèbre pour une vie convenable à ce commencement, tomba dans la glace, alors qu'elle marchait dessus, qui, se refermant brusquement, lui coupa la tête. Voir Whitby, Doddridge et Univ. Histoire, vol. 10 : p. 632. 8vo.

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