Et leurs enfants parlaient à moitié dans le discours d'Ashdod, etc.Quelle était la langue naturelle des Juifs à cette époque, que ce soit l'hébreu ou le chaldéen, est matière à enquête parmi les savants. Ceux qui supposent que c'était de l'hébreu, produisent les livres de Néhémie, d'Esdras et d'Esther, à côté des prophéties de Daniel, qui pour la plupart ont été écrites en hébreu, et dont ils supposent que leurs auteurs n'auraient pas fait, si l'hébreu n'avait pas été alors la langue vulgaire. Mais à cela il est répondu que ces auteurs juifs pouvaient se servir de la langue hébraïque dans ce qu'ils écrivaient, non seulement parce que les choses qu'ils rapportaient ne concernaient que la nation juive, parmi laquelle il y avait des savants assez pour les expliquer ; mais surtout parce qu'ils étaient enclins à cacher ce qu'ils écrivaient aux Chaldéens, qui à cette époque étaient leurs seigneurs et maîtres, et, compte tenu de toutes les circonstances,

Puisqu'il apparaît alors, disent-ils, par plusieurs mots récurrents dans les livres des Maccabées, du Nouveau Testament et de Josèphe, que la langue que les Juifs parlaient alors était la Chaldée, que cette langue ils l'apprirent en captivité, et après leur retour jamais assumaient leur ancienne langue hébraïque pour la parler vulgairement ; il s'ensuit que ce qu'on appelle ici la langue des Juifs n'était alors autre que la Chaldée ; car l'hébreu ancien ne s'est conservé que chez les savants. Voir Le Clerc.

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